Casimir Dupiquet international
de Georges Rem

critiqué par Catinus, le 27 avril 2021
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Roman sportif
Casimir, un gamin liégeois, ne brille pas spécialement sur les bancs de l’école. Par contre, il est beaucoup plus à l’aise quand il a, aux pieds, un ballon. Il est remarqué par Bizou, le garde champêtre, qui s’occupe d’une équipe locale de football. Monsieur Dupiquet n’est pas très chaud mais il est vite conquis par le jeu et les prouesses de son fils ; quant à la mère Dupiquet, il faudra bien qu’elle s’occupe des lessives supplémentaires … Toute une bande de supporters, haut en couleur, vont amener Casimir à progresser de façon fulgurante jusqu’à se trouver qualifié dans l’équipe des Diables Rouges qui affrontera la Hollande.
Ce roman « sportif » et savoureux fut publié en 1943. Il faut le prendre pour ce qu’il est, sans prétention. Une qualité qui devait également être celle de ce journaliste liégeois qui fut cependant brillant, entre autres dans les pages du journal « La Wallonie » et dans son livre « Le Roman de ma Maison ».

Extraits :

- Le lundi matin, l’instituteur reçut du père Dupiquet la missive suivante : « Mon fils n’a pas pu se rendre à l’école parce qu’il a eu la diarrhée, avec laquelle je vous salue ».

- Le petit Bardou, un bonhomme malgré le handicap d’une jambe de bois courait très vite. Il avait la spécialité, unique en son genre, de dévisser ladite jambe et de la transformer en matraque.

- Casimir se trouvait à l’âge critique où l’on joue au jeune homme avec une âme d’enfant et où la suffisance commence à s’installer dans l’esprit de la plupart de ceux qui, par le sport, reçoivent quelques coups d’encensoir un peu trop violent.

- La vérité était que Casimir vivait rue Matrognard avec la grosse Lola, femme experte, dont la jeunesse devait, hélas, remonter à « la guerre de la Vache ».

- Bernardine Pougnotte qui se faisait tendre et leur disait : « C’est vous venir avec nous … C’est vous bien vous amuser ! » La méthode pour s’expliquer avec un étranger, en Wallonie, étant de déformer sa propre conversation.