La fabrique des pervers
de Sophie Chauveau

critiqué par Veneziano, le 6 août 2021
(Paris - 47 ans)


La note:  étoiles
Une famille déviante à travers les âges
L'histoire d'art réputée, Sophie Chauveau, décrit l'histoire de sa famille où l'inceste est pratiqué par les hommes depuis des générations, sous le poids d'un silence relevant d'une chape de plomb. Si elle a été victime de son père, la rencontre avec une cousine lui fait ouvrir les yeux sur la nécessité de témoigner et, pour cela, d'analyser ce qui a pu se produire, comment cette terrifiante tradition a pu être perpétrée à travers les générations, comment les femmes ont gardé le silence, par peur de séparations et crises douloureuses, la mère de l'auteure ayant alimenté une relation contrariée avec elle.
En parler devient nécessaire, afin de crever l'abcès, de la même manière que pour le harcèlement et le viol, ce crime étant ici commis dans un contexte familiale, avec moult récidives. Dure, cette chronique familiale demeure nécessaire.