Le sang ne suffit pas
de Alex Taylor

critiqué par Pascale Ew., le 16 août 2021
( - 58 ans)

La note: étoiles

Trop de sang, beaucoup trop de sang !

1748. Ça commence comme un western : Reathel erre depuis un an, depuis le décès de sa femme et de son fils. Il arrive dans une cabane en plein hiver en Virginie et y découvre un homme qu’il tue en se défendant et Della, une femme « de sang-mêlé » sur le point d’accoucher. Hélas, la famine fait rage et Della est poursuivie. Elle s’est enfuie parce que les habitants du fort de Bannock où elle travaillait comme prostituée veulent donner son enfant aux Shawnees. En effet, ils ont passé un accord en vertu duquel les Indiens les laissent tranquilles s’ils leur livrent quatre bébés et celui-ci est le quatrième. En attendant que l’accord soit honoré, les Shawnees font le blocus et les habitants meurent de faim. La tension est donc à son comble. Le fort est en quelque sorte géré par le Dr Integer Crabtree et l’aumônier Otha Stogner, tous deux aussi tordus l’un que l’autre. Ils ont envoyé les frères irlandais Elijah et Bertram Autry sur les traces de Della, deux personnages sans scrupules ni conscience. Ajoutez à cela une ourse affamée et tout ce petit monde se croise et se recroise, se tue et s’entretue, sans arrêt, jusqu’à la fin.
Tout le livre dégouline de sang et cela ne calme jamais. C’est écœurant ! L’auteur décrit un monde qui n’est que violence, souffrance et égoïsme. A le lire, les hommes ne sont motivés que par la cupidité et la faim leur fait perdre tant la tête que toute conscience.

The wild wild west rouge vif sur fond blanc.

Amateurs de Westerns, vous allez vous régaler. Ce roman d’action vous plonge dans l’Amérique du Nord d’avant l’indépendance des Etats-Unis où les indiens régnaient encore en maître sur des terres hostiles peuplées d’animaux sauvages et d’hommes blancs sans foi, ni loi. Tout cela respire un peu les clichés, mais on y est vraiment.

Pour ceux qui ont vu et aimé « The Revenant », film multi-oscarisé de Alejandro González Iñárritu avec Leonardo Di Capprio, ils retrouveront pas mal d’idées que l’un a pris à l’autre ; j’ignore dans quel ordre mais surtout cette atmosphère de monde froid, cruel, ultra violent, voire barbare.

Un bon roman mais qui impose d’avoir l’estomac bien accroché lorsque certaines scènes d’une violence inouïe sont décrites. On est donc très loin du bucolique « Grizzly » de James Oliver Curwood,

Pacmann - Tamise - 60 ans - 25 décembre 2022