« La fille qu'on appelle »
roman de Tanguy Viel
les éditions de minuit
174 pages
septembre 2021
L'histoire se passe dans une petite ville bretonne côtière où règne un maire comme il en existe encore, tout puissant, qui n'hésite pas à s'acoquiner avec le directeur du Casino qui en retour sert le maître de ce lieu.
Cet homme, tout puissant qui brigue un poste ministériel pour un avenir proche reçoit un jour la fille de son chauffeur, venue demander un logement.
Cette jeune femme est ravissante.
Reçue par le maire en personne, elle comprend vite qu'il lui faudra payer le prix de sa personne. C'est ainsi que cela fonctionne encore, plutôt discrètement dans certains milieux.
Le père de Laura a toute confiance, sa fille aura un logement et du travail, c'est certain !
Cet homme que son épouse a quitté au moment de l'entrée en pré-adolescence de Laura est un champion de boxe local, ancien champion de France, une vedette déchue aujourd'hui qui va reprendre du service en affrontant un boxeur plus jeune.
Le décor du livre est planté.
Nous ne sommes pas là dans un conte mais dans la vraie vie, dans une de ces histoires sordides où les puissants restent les puissants.
Laura va-t-elle pouvoir échapper à cette vie d'esclave sexuelle, au service du maître qu'on lui impose ?
Max, le père, va-t-il continuer à ne rien voir, ne rien sentir ?
Il y a dans ce roman, à la fois une description sociologique bien faite de ces milieux politico-financiers et à la fois un suspense assez bien mené.
Jean-François Chalot
CHALOT - Vaux le Pénil - 77 ans - 9 janvier 2022 |