Dans le Champ de Personne, on découvre avec beaucoup de bonheur l'enfance de Daniel Picouly.
On y fait la connaissance d’une grande fratrie (13 enfants !!!) qui vit à Villemomble dans un tout petit pavillon où la bonne humeur règne.
Enfin : un livre où la fratrie n’est pas vécue comme un enfer, comme dans le livre le Chagrin de Lionel Ducroy !! Ici c’est plutôt « Famille nombreuse, famille heureuse ».
Un livre drôle et attachant où l'imagination est Reine.

Picouly avec perversité renverse toutes les valeurs sociales. Pour lui les héros sympathiques ce sont les ado proxénètes, les fillettes prostituées, les employés qui volent du matériel à l'entreprise et les jaloux qui font brûler les voitures.
Depuis des années ce livre est proposé aux enfants, qui dans des quartiers ont bien assimilé le message.
Je mettrais bien une cote négative si ça existait.

je n'ai pas lu d'autres livre de Daniel Picouly mais je trouve sa façon d'écrire dans son livre trop brouillon. Il a peut être fait exprès mais je trouve tout ces petits souvenirs trop durs à retenir. Je dit cela car j'étais obligée de lire ce livre par le collège, si je l'avait lu de mon propre gré, ce fouillis ne m'aurait pas dérangée; mais là, il a fallu essayé d'en retenir la trame principale quasiment inexistante. Ce livre m'a un peu voire même beaucoup dégoûtée de cet auteur et je ne pense pas lire un autre de ses ouvrages. De plus, je n'aime pas particulièrement les autobiographies.

L'histoire est simple : un enfant de dix ans raconte sa vie au quotidien. Il y mêle, sans vraiment faire la distinction, la réalité et ses rêves de héros.
Les détails de cette vie sont écrits avec naïveté et simplicité. C'est là d'ailleurs que réside tout l'intérêt du livre. La fraîcheur de l'écriture sait émouvoir et faire sourire. C'est gai, triste, et touchant tout à la fois. On se sent proche de cet enfant qui nous confie ses secrets.
Mais la frontière entre la naïveté et l'illogisme est délicate à trouver. L'auteur n'a pas toujours su la cerner, d'où certains passages auxquels on ne peut adhérer. C'est dommage, quelques pages auraient dû être évitées... Mais il y a de très bons moments. Pour donner une idée du style, ce très court extrait où l'enfant parle (toujours avec beaucoup de tendresse) de m'am, sa mère :
" C'est curieux, elle, à qui rien n'échappe des mains, ni un gosse qui gigote ni un plat brûlant, ne sait jamais comment tenir un cadeau. Ce qui fait chez nous de la fête des Mères le jour de la Casse ".

ça donne un savoureux roman, à la fois drôle, émouvant et surtout très tendre. D'une plume sympathique et vivante, Picouly se raconte, et surtout met en scène toute une galerie de personnages (principalement issus de sa nombreuse famille!!) infiniment attachants. Réels ou imaginaires, les souvenirs se confondent tout au long du roman et c'est plutôt bien fait. Une fois le livre refermé, on sourit en repensant aux fameux soldats Mokarex, aux clafoutis brûlés de la M'am et à la dictée, cauchemar du petit Daniel ( le chapitre qu'il lui consacre est tout simplement hilarant!)."Le Champ de personne" est un bien joli livre, à mettre entre toutes les mains!

Quiconque a déjà vu et entendu Daniel Picouly à la télé ou à la radio, a très certainement succombé à son charisme bondissant : sa littérature est à l'unisson.

Le champ de personne, c'est le récit autobiographique d'une famille de 13 enfants, en région Parisienne, à la fin des années 50. Le narrateur a alors une dizaine d'années, est fâché avec l'orthographe, et nous raconte sa famille et son petit monde avec les commentaires de la maman pour recadrer en permanence cet esprit fantasque et pressé, qui saute du coq à l'âne, mais toujours avec tendresse et humour, et non sans un certain lyrisme très réjouissant.

J'avoue que la première moitié m'a parue assez fastidieuse, mais quelque chose me tenait malgré tout, la certitude qu'en persévérant, je parviendrai à saisir la main que Daniel Picouly ne cesse de nous passer, avec plus ou moins de bonheur, et je n'ai jamais envisagé d'arrêter ma lecture. Et le petit clic se fait doucement, sans tapage, on rit franchement au récit du départ en vacances à 15 (!)dans une Talbot impériale, ou on acquiesce quand la décision est prise de rendre la Studbaker, on se souvient de nos propres montées à la corde et des sensations que cela suscitait, bref, Daniel Picouly a su imposer sa patte pour nous permettre de ressentir par tous nos pores l'atmosphère de son enfance...
Alors je dis merci !! Et bravo.

Un livre génial et divertissant... Je suis totalement d'accord avec la critique du petit K.V.Q. (11 ans ? mon oeil!)

Parfait pour les vacances!