La pitié dangereuse de Stefan Zweig
( Ungeduld des Herzens)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone
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Prenant
L'histoire d'une longue descente aux enfers d'un jeune officier damné par sa pitié pour une jeune infirme.
L'atmosphère du roman n'est jamais lourde, quelle que soit la tension de la narration. Et la tension croît sans cesse, au fil des 350 pages vécues sans interruption aux côtés du Lt Hofmiller, homme simple et honnête qui devient au lecteur aussi proche qu'un frère.
Le style est germanique, factuel, mais ne manque ni de fluidité ni de conviction.
A lire.
Les éditions
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La pitié dangereuse [Texte imprimé], roman Stefan Zweig trad. de l'allemand par Alzir Hella
de Zweig, Stefan Hella, Alzir (Traducteur)
B. Grasset / Les Cahiers rouges (Paris. 1983)
ISBN : 9782246087151 ; 10,75 € ; 01/04/2002 ; 383 p. ; Broché -
La pitié dangereuse ou L'impatience du coeur [Texte imprimé], roman Stefan Zweig traduction originelle de l'allemand par Alzir Hella révisée par Brigitte Vergne-Cain et Gérard Rudent
de Zweig, Stefan Hella, Alzir (Traducteur)
B. Grasset
ISBN : 9782246087168 ; 20,30 € ; 12/05/2010 ; 464 p. ; Broché -
La pitié dangereuse ou L'impatience du coeur [Texte imprimé], roman Stefan Zweig traduction de l'allemand par Alzir Hella révisée par Brigitte Vergne-Cain et Gérard Rudent
de Zweig, Stefan Hella, Alzir (Traducteur)
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253167471 ; 7,70 € ; 16/05/2012 ; 1 vol. (498 p.) p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (12)
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Je t'aime, moi non plus
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 4 septembre 2020
Dès le départ j’ai senti en tant que lecteur le drame arriver. Cet amour sans retour et si passionné ne peut mener nulle part et ce d’autant plus qu’en cette époque l’honneur et le « qu’en dira-t-on » prennent une ampleur non concevable de nos jours. Un simple regard sur les faits divers en atteste. Se donner « en spectacle » est devenu chose courante. Sans parler des atteintes aux personnes…
Mais je m’égare.
Pour en revenir au roman, le plus conséquent jamais écrit par Stefan Zweig, celui-ci est fidèle aux productions précédentes du célèbre romancier autrichien. Style élégant, trame classique, importance des sentiments, bref un roman très classique mais efficace et agréable à lire.
Une histoire superbe et sans concession, un récit profond et souvent passionnant. Universel.
Critique de Cédelor (Paris, Inscrit le 5 février 2010, 53 ans) - 22 novembre 2016
Mentir sans tromper, dire la vérité sans blesser, aider l’autre sans s’oublier, être soi sans oublier l’autre, répondre à un amour sans s’y enfermer, agir par compassion plutôt que par pitié comme c’est difficile parfois, comme le montre ce roman magistral sur le sentiment de la pitié et ses conséquences qui peuvent se révéler dangereuses. Il renvoie chacun à ses propres expériences en la matière.
Stephan Zweig place ces interrogations fondamentales dans un contexte ancien et disparu, qui n’a aucun rapport avec notre monde d’aujourd’hui, celui qu’il appelait « le monde d’hier ». Mais si ce contexte n’est plus le nôtre, les interrogations qu’il y pose demeurent toujours d’actualité, étant intemporellement humaines.
Telles sont les lignes de force philosophiques et morales qui sous-tendent cette histoire d’un officier de cavalerie, Anton Hofmiller, qui se débat avec la pitié qu’il ressent pour une jeune infirme et l’amour que cette dernière ressent pour lui.
Une histoire superbe et sans concession, un récit profond et souvent passionnant, écrit clairement dans un style magnifique, mené de main de maître de bout en bout, sans se disperser, où rien n’est superflu. Malgré cela, un rendu plus concis encore de son récit lui aurait peut-être permis de gagner plus encore en puissance et en force et de le faire atteindre au statut de chef d’œuvre absolu, car à sa lecture, une impression de longueur est ressentie à certains passages.
Vienne, le beau lieutenant et l'infirme
Critique de Odile93 (Epinay sur Seine, Inscrite le 20 décembre 2004, 70 ans) - 9 août 2016
Un face à face tragique entre un Anton faible et si humain - un pas en avant, un pas en arrière - et Edith, paralytique mais passionnée , impulsive et très capricieuse.
Le suspense est maintenu jusqu'au bout mais ce n'est pas le lieutenant qui semble mener la danse...
Un très beau roman, un beau rendez-vous chaque fois pour connaître la suite de l'histoire. L'intérêt pour le livre ne baisse pas et de rebondissement en rebondissement, l'empathie peut gagner le lecteur pour ce beau lieutenant qui se laisse piéger et entraîner dans une histoire qui le dépasse.
De l'usage de la vérité
Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 1 juillet 2014
Ce texte est évidemment une histoire d’amour d’un romantisme exacerbé,digne des amants de Mayerling, d’une tragédie grecque, un regard sur le handicap et le droit à l’amour pour ceux qui sont différents, mais c’est surtout une réflexion profonde sur la pitié et l’art de la prodiguer et plus généralement sur la vérité et l’usage qu’on peut en faire. Que peut-on dire ? A qui ? Quand ? Comment ? Toutes ces questions restent en suspens.
Ce roman est le seul achevé par Stefan Zweig, j’avoue que je préfère ses textes courts malgré la grande qualité de celui-ci, il domine brillamment son sujet même s’il a tendance à chahuter le lecteur en le bousculant trop souvent entre espoir et désespoir absolu. La situation est éclaircie mais non elle s’assombrit, le processus est trop récurrent et tend à alourdir le récit. Mais quand on lit du Zweig on ne se lasse pas, on regrette seulement, si comme moi on n’est pas germaniste, de ne pas pouvoir le lire en version originale surtout quand le traducteur utilise des formules qui semblent un peu hasardeuses. Tout dans cette histoire concourt à l’objet du livre qui est une vaste démonstration à facettes multiples, aucun événement ne figure par hasard dans le texte, chacun étaie, explicite, la vison, la théorie, les impressions,… de l’auteur.
Ce texte a une autre dimension, plus large, il a été écrit juste avant la guerre de 1939/1945 - publié en 1939 - et son intrigue se situe juste avant l’autre guerre, celle de 1914/1918, et, bien évidemment, ce n’est nullement un hasard. Stefan Zweig adresse à travers cette histoire d’amour un message prémonitoire annonçant les événements apocalyptiques qui pourraient, selon lui, survenir. La jeune paralytique est à l’image de l’empire autrichien de 1914 englué dans son passé et ses traditions, dirigé par un vieil empereur cacochyme et l’auteur nous laisse penser que l’Autriche de 1939 n’est pas plus apte à faire face à la montée des dangers qui pointent à l’horizon de l’histoire. Le contexte historique de l’écriture du roman, comme le contexte de l’intrigue, l’époque où la psychologie progressait à pas de géants à Vienne, pèse lourdement sur le roman. Les personnages qui gravitent autour de la jeune fille sont presque tous des faibles qui ont cédé à des compromissions de diverses natures pour préserver leur confort, leur avenir, leur image, leur situation… On pourrait voir dans cette histoire d’amour non seulement un message prémonitoire mais aussi une dénonciation de la faiblesse des dirigeants, et de la société en général, qui ont laissé les barbares s’emparer du pouvoir. Les relents antisémites qui empestent le récit, étaient déjà fort nauséabonds en 1914 et l’étaient peut-être encore plus en 1939, Stefan Zweig ne pouvait plus respirer cette odeur, il avait déjà fui ailleurs et songeait peut-être à quitter définitivement ce monde de barbares.
Le revers de la pitié
Critique de Antinea (anefera@laposte.net, Inscrite le 27 août 2005, 45 ans) - 17 novembre 2011
Ce livre est une analyse chirurgicale de la pitié assez dérangeant. Au travers d’une situation pénible, c’est toutes les formes de la pitié qui sont décortiquées, chacun pouvant, à mon sens, y retrouver et confronter à ces portraits, ses propres ressentis. C’est ce qui me plaît dans Zweig, dont c’est le second roman que je lis : par-delà le récit, il y a une vraie réflexion, une exposition sans concession des pensées humaines qui n’est pas toujours des plus avantageuses.
une révélation
Critique de Lucine (, Inscrite le 11 novembre 2011, 66 ans) - 12 novembre 2011
L'auteur, nous le savons, est un être tourmenté pour ne pas dire torturé. Sa sensibilité à fleur de peau nous emmène jusqu'aux tréfonds de l'âme humaine. Il traite avec justesse des sentiments, de la jeunesse, du moment, juste avant, qui fait basculer dans le monde des adultes et qui laisse des traces toute la vie.
Ce livre est incontestablement bon.
très beau livre
Critique de Gg de coat canton (, Inscrit le 30 septembre 2009, 84 ans) - 26 mai 2011
A la fois démodé et intemporel
Critique de Eoliah (, Inscrite le 27 septembre 2010, 73 ans) - 22 février 2011
Ce livre n'est pas très agréable à lire mais très enrichissant.
Une poignante descente aux enfers
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 2 août 2006
La chute est croissante, mais on ressent tout de même de la tension, mêlée à un certain suspense. L'ensemble est assez troublant, autant que sombre, voire austère par moment. Mais l'ensemble est intéressant.
Epoustouflant de vérité
Critique de Strange (Lyon, Inscrite le 2 août 2006, 35 ans) - 2 août 2006
Et pourtant, pas plus tard qu'il y a quelques jours, la pitié que j'éprouvais envers quelqu'un m'a coûté plutôt cher.. A croire que l'on est condamné, on pourrait se haïr soi-même..
Voilà un livre qui vous fera frissonner de tous les sentiments possibles !
bof
Critique de Djémsy (Bruxelles, Inscrite le 7 août 2005, 37 ans) - 24 avril 2006
Pas mal
Critique de Norway (Entre le Rhin, la Méditerranée et les Alpes !, Inscrite le 7 septembre 2004, 49 ans) - 21 septembre 2004
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