Après de Stephen King
(Later)
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique , Littérature => Anglophone
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Un petit chef d'oeuvre
King est de retour, moins d'un an après sa dernière livraison (vous vous rappelez, c'était le recueil de novellas "Si Ca Saigne", qui était remarquable), et cette fois-ci, avec un roman, "Après".
Un roman plus long que ma critique, mais tout de même, il faut le signaler, très court, son plus court depuis "Joyland", plus court encore que ce dernier, je crois que c'est son plus court depuis "La Clé des vents" (volume supplémentaire, bonus, de son cycle de "La Tour Sombre").
330 pages, douche comprise. Quand on a l'habitude d'avoir entre ses mains et sur ses étagères des volumes assez épais (même si, parfois, la minceur du papier utilisé pour l'impression, tellement fin que les caractères imprimés en gras et grosses lettres sont "touchables" au verso de feuille, peut tromper son monde), on peut se demander si le Kingounet n'a pas voulu arnaquer un peu son lectorat sur ce coup, ou s'il est en perte d'inspiration.
Bah non. "Après" est un roman court, parce que son intrigue ne nécessite pas forcément d'être étendue sur une longue distance, un peu comme "La Petite Fille qui aimait Tom Gordon".
L'histoire est simple : Jamie Conklin, 6 ans au début de l'intrigue, ado à la fin, et âgé de 22 ans dans le prologue dans lequel il nous raconte sa vie, est un garçon avec un don assez particulier, don qu'il n'appellerait pas ainsi, personnellement : il voit les morts. Pas vraiment comme dans le film "Sixième Sens" (film cité dans le prologue, l'air de dire "ouais, je sais que vous pensez à ce film en lisant le résumé, lors autant crever l'abcès illico"), dans lequel le gamin voit les morts tout le temps. Jamie, lui, voit les morts "frais", qui viennent de mourir, et qui finissent, tôt ou tard, par s'estomper. Il leur parle, eux lui répondent (et on apprend qu'un mort, quand on lui pose une question, ne peut pas mentir). La manière dont ce "don" est annoncé au lecteur, dans le roman, est excellente, je n'en dis pas plus, même si chaque personne qui lira le roman, s'il a lu le résumé au verso, sait que Jamie possède un tel "don".
Un jour, Jamie reçoit la visite d'une flicarde qui l'embarque avec lui afin qu'il l'aide à déjouer les plans machiavéliques d'un terroriste qui vient tout juste de se suicider après avoir été démasqué. Dans sa lettre d'adieu, il indique qu'une grosse bombe va bientôt péter dans New York. Liz, la policière, amie de la mère de Jamie et au courant de ce "don", veut demander à Jamie d'interroger le défunt (son fantôme, son "reliquat", appelez-ça comme tu veux) pour lui ordonner de lui dire où se trouve la bombe. Le début d'un cauchemar pour le gamin...
Les fans de King trouveront avec joie une allusion à "Ca", je n'en dis pas plus, et aussi au cycle de "La Tour Sombre" (le nombre 19 apparaît parfois, de manière masquée, genre additionnez les séries de chiffres qui, parfois, interviennent dans le livre et ça fait 19, nombre important dans la saga). Un excellent moment de lecture que cet "Après", à la fois émouvant, sombre, léger (raconté par le gamin alors qu'il a une petite vingtaine d'années), doté de dialogues parfois savoureux.
On est pris dans l'intrigue, on ne parvient pas à lâcher le bouquin, d'autant plus que ça se lit très facilement (330 pages, et plus de 60 chapitres).
Un des King les plus accessibles (comme pas mal de ses romans les moins étendus), peut-être pas son plus grand roman, ni actuel, ni en général, mais il restera comme une très belle réussite. On peut même le ranger dans les King à conseiller à un néophyte pour lui faire découvrir cet auteur. Un petit chef d'oeuvre, pas très gore, qui ferait un bon film, et soyez sans crainte, nul doute que tôt ou tard, un film ou une série en sera tiré(e).
Les éditions
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Après [Texte imprimé]
de King, Stephen Boraso, Marina
le Livre de poche
ISBN : 9782253937029 ; 8,90 € ; 01/02/2023 ; 352 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (5)
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Retour de ÇA ?
Critique de Darkvador (Falck, Inscrit le 1 février 2012, 57 ans) - 28 octobre 2024
Il a une particularité il peut voir et parler aux morts pendant un cours instant.
Il va en profiter car les morts ne mentent pas. Il va aussi en pâtir se faire manipuler même enlever par une policière l'ancienne amie de sa mère pour faire parler un mort.
Il va se faire piéger également par une entité qui ressemble étrangement à "ça " et veut revenir dans le monde des vivants par le biais des morts que le garçon questionne....
Un très bon King qui aura peut être sa suite. Car j'ai l'impression que les aventures du jeune Jamie ne sont pas finies.
Á hauteur d'un petit garçon...
Critique de Jordanévie (, Inscrite le 27 septembre 2022, 49 ans) - 5 octobre 2023
C'est l'histoire d'un petit garçon qui a le don de voir les morts juste après le décès et qui leur pose des questions auxquelles ils ne peuvent pas mentir.
D'habitude Stephen King met ses personnages en scène dans le Maine mais là tout se passe à New-York.
La narration se fait au travers d'un petit garçon et cela en est troublant de réalisme.
Encore un roman qui fait de Stephen King un écrivain incontestable et incontournable.
La fin est bien amenée.
Un "petit" King !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 17 juin 2023
"Après" paraît en 2021 Albin Michel.
Le jeune Jamie Conklin est un enfant comme les autres.
Enfin... presque !
En effet, il a le pouvoir de voir et de discuter avec les morts pendant quelques heures après leurs décès.
Un pouvoir qu'il tente de dissimuler pour vivre une enfance normale mais que Tia - sa mère, femme célibataire - va exploiter pour sauver du naufrage son business d'éditrice en péril.
Plus tard, Liz (compagne de Tia et policière) sollicitera le jeune Jamie pour solutionner une enquête.
Un court roman qualifié "d'horreur et fantastique" par l'auteur mais qui m'a laissé dans une indifférence abyssale.
Je n'ai pas accroché du tout, très déçu sur la fond et la forme.
On se s'attache pas aux personnages, l'Horreur est toute relative, le suspense convenu.
Vous l'avez compris, je ne conserverai pas un grand souvenir de ce "petit" King .
Un bon petit roman du grand King
Critique de Martell (, Inscrit le 27 février 2004, 61 ans) - 6 mai 2022
Toutefois un jeune garçon, bien malgré lui, se découvre un don étrange, il voit le mort tel qu’il était à l’instant de son dernier souffle et même durant quelques heures tout au plus, le mort peut parler avec détachement et sans retenue. Moi j’ai eu l’effet que ses visions, car en avançant dans cette drôle d’histoire il en aura quelques-unes, avaient une attitude zombie mais sans aucun geste, seulement la capacité de répondre à des questions avant de s’évaporer pour toujours. Sauf exception maléfique.
Le don de Jamie sera exploité par une policière sans scrupule.
L’important reste la façon souvent originale du déroulement de cette histoire toute simple et où les personnages vivent comme toujours grâce à la justesse dans les détails, même les plus malsains.
Stephen King m’a donné de bien meilleurs moments de lecture dans ses premiers romans surtout, mais ça reste toujours extrêmement divertissant à lire.
Déception..
Critique de Darius (Bruxelles, Inscrite le 16 mars 2001, - ans) - 2 avril 2022
Je dois avouer que j’ai été très déçue, de son écriture, des conversations entre personnages, de sa psychologie qui ne tient pas la route.
La seule chose positive, c’est l’intrigue : un jeune garçon, Jamie, communique avec les morts et une fonctionnaire de police utilise ce don pour se refaire une virginité au sein de la police car elle est accusée d’un trafic de drogue.
Cette fonctionnaire de police, Liz, est justement la maitresse de la mère du môme. Très à la mode de nos jours de parler de lesbianisme et d’homosexualité. Par contre, qu’un enfant de 5 ans entende les ébats la nuit, il y a un pas que le bon sens nous empêcherait de franchir.
“Elles étaient dans la chambre, porte fermée - c’était là que se déroulaient la plupart des disputes – mais elles haussaient suffisamment le ton pour que j’entende tout depuis le salon. Au bout de quelques minutes, Liz a quitté la maison en claquant la porte et elle n’a pas réapparu pendant près d’une semaine. A son retour, elles se sont réconciliées. Dans la chambre à coucher, porte fermée. Là encore, j’ai tout entendu, car le rabibochage a fait pas mal de boucan. Eclats de rires, gémissements, et grincements de sommier…”
“les petits déjeuners que maman cuisinait deux ou trois fois par semaine ont pratiquement disparus. Le matin, en me levant, je les trouvais attablées dans leurs peignoirs assortis, penchées sur leur tasse de café, le teint blafard et les yeux rougis. Trois, voire quatre bouteilles de vin vides s’entassaient dans la poubelle, avec des mégots dedans. Ces jours-là j’avalais mon petit déjeuner avec la discrétion d’une souris. “
Et je ne vous parlerai pas de la drogue que cette fonctionnaire de police trafique : “Liz a sorti de sa poche un petit flacon rempli d'une poudre blanche jaunâtre, le modèle avec mini cuillère dorée fixée au bouchon. Elle l'a dévissé d'une seule main, puis a versé un peu de poudre sur le dessus de la main qui tenait le volant. Elle l'a aspiré par le nez avant de reboucher le flacon pour le ranger dans sa poche. Son adresse et sa rapidité dénotaient une longue habitude. Mon expression l’a fait sourire, une lueur s'est allumée dans ses yeux. “C'est la première fois que tu vois ça ? Jamie, tu as vraiment été surprotégé...”
Bon, voilà mon appréciation littéraire de Stephen King. Sans doute a-t-il beaucoup d’imagination et ses livres font des scénarios superbes pour des films à très grand succès.
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