Ce récit m’a bousculé.
Ça commence par l’effroi, ensuite l’écœurement, la colère et enfin l’incompréhension. Jusqu’à ce que l’autrice conclut elle-même que son expérience ne peut être véritablement comprise que par ceux qui l’ont vraiment vécue. Car ce n’est pas seulement l’histoire de la négation de l’identité d’un être humain par un monstre isolé, mais également l’acceptation silencieuse d’un milieu et ce sentiment de solitude face aux sachants institutionnels.
Le style est direct et cru. Christine Angot s'analyse sans fard. Tente de s'extraire de cette mécanique infernale par des moyens qui nous échappent souvent.
Ce roman remue et révolte, sous le regard joyeux et confiant de l’autrice-enfant en première de couverture de la version poche et qui m’a affecté tout au long de la lecture.
Elko - Niort - 48 ans - 12 mars 2023 |