Je crie de rage de Éric Dejaeger
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Irréflexions et potacheries selon l'auteur
Ce petit recueil tombe à pic pour récolter des nouvelles du barde du Pays Noir, c’est moi qui l’affuble de ce pseudonyme digne des épopées des Chevaliers de la table ronde, la table et ses ripailles il connait bien et je trouve donc que ce surnom lui sied à merveille. Après les longues retraites imposées par Monsieur Virus, il est toujours réjouissant de constater que le amis auteurs, éditeurs et tous les gens de la chaîne du livre se portent bien. Ce texte montre qu’Éric n’a rien perdu de sa verve littéraire ni de son causticité et encore de sa vivacité d’esprit. Voici quelques exemples pour vous en convaincre :
« Con cave qu’on vexe. » (celui-là, je l’adore, quelques syllabes et voilà un joli trait d ‘esprit).
« L’unijambiste sait toujours sur quel pied danser. »
« Un ordinateur qui plante ne récolte rien. » (Ca c’est bien vrai aurait dit la Mère Denis).
J’ai eu aussi l’impression, l’âge venant, son arbre généalogique se peuplant, qu’il avait acquis une petite couche de sagesse, peut-être, mais ce n’est pas criant de vérité :
« Plus le temps passe, plus il me dépasse et moins il me tracasse. » (Je partage sans problème d’autant que j’ai déjà pris une belle avance).
« On parle de moins en moins de l’intelligence naturelle. Très mauvais signe. » (Ca ça me travaille sérieusement même si ça me concerne de moins en moins).
Il cultive toujours un anticléricalisme militant et un certain goût pour la grivoiserie même celle-ci tourne plus souvent à la coquinerie :
« J’ai fait une apparition à Lourdes. Personne n’a rien vu. » (c’est aussi une façon de se poser en rival de celle qu’on vénère habituellement en ce lieu).
« Madame, ne dite plus « Mon ancien amant devenu impuissant » mais « Mon ex sans trique. »
Mais j’ai surtout noté quelques belle réflexion sur la dégradation de notre société qui laisse sourdre une certaine inquiétude :
« A 16 ans avec ma Flandria 50 cc et pas de téléphone en poche, j’étais bien plus libre que maintenant ».
« La gent politique ne s’intéresse pas à la race humaine. Elle veut le pouvoir, point ».
C’est peut-être pour ça qu’il réserve un petit paragraphe particulier à l’intention de ceux qui nous dirigent bien mal selon ce que laissent entendre ses réflexions sur le sujet.
Le poète a toujours raison, seul lui a le front éclairé, mais « C’est toujours cet imbécile de critique qui fait le poète, lequel devient un imbécile de plus ». Je tiens à préciser que je ne n’ai aucune compétence pour faire une critique que je me contente d’écrire ce que j’ai ressenti à la lecture des textes que je dévore régulièrement. Façon de se défiler pas très élégante …
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