L'Ours et le Rossignol de Katherine Arden
(The bear and the nightingale)
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
Moyenne des notes : (basée sur 4 avis)
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Plus qu’un conte russe !
Rus’ : la Russie médiévale au XIVème siècle.
Une Rus’ chrétienne, mais regorgeant encore de forces obscures.
Un village du nord, loin de Moscou, de grandes étendues glacées, une immense forêt.
Piotr Vladimirovitch, un boyard avec des terres fertiles.
Piotr et Marina ont quatre enfants.
A l’automne, Marina meurt en mettant au monde Vassia, Vassia qui aura les dons de la mère de Marina. Elle verra les esprits domestiques qui protègent la maison et l’écurie, ceux à qui on laisse du pain et du lait le soir.
Vassia qui veut vivre sa vie comme elle le souhaite plutôt que d’être mariée ou d’aller au couvent…
Deux mondes qui s’affrontent : celui de la tradition païenne avec ses créatures qu’il faut honorer et respecter et celui d’un christianisme qui n’est pas fondé sur l'amour du prochain et la charité, mais sur la peur d'un châtiment éternel.
Une belle découverte !
Message de la modération : Prix CL 2022 catégorie Science-fiction / Fantasy
Les éditions
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L'Ours et le Rossignol
de Arden, Katherine Collin, Jacques (Traducteur)
Gallimard
ISBN : 9782072886249 ; 8,60 € ; 05/03/2020 ; 464 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (3)
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Conte hypertrophié ne fait pas bon roman
Critique de Reginalda (lyon, Inscrite le 6 juin 2006, 57 ans) - 10 janvier 2023
Je ne m’attarderai pas davantage sur le résumé de l’intrigue de ce texte qui s’apparente au fond à un conte merveilleux dilaté aux dimensions d’un roman (et dire que c’est le premier tome d’une trilogie !) Ce qui fait, à mes yeux, le sel d’un conte merveilleux, c’est notamment son caractère concentré, chaque élément étant chargé d’une signification symbolique, métaphorique et poétique qui se répercute sur les autres éléments du récit. Dans « L’Ours et le Rossignol », ce caractère concentré a évidemment disparu et on n’a plus qu’une intrigue de roman d’aventure classique avec divers affrontements entre forces antagonistes revêtues des oripeaux du conte, mais sans ses charmes.
De fait, pour développer la chose, il a quand même fallu doter les personnages d’une pseudo-psychologie (la marâtre est marâtre parce qu’elle a des soucis de vision ; le méchant prêtre est en fait un amoureux refoulé de l’héroïne…), bien trop rudimentaire et éculée pour susciter l’intérêt de la lectrice adulte que je suis. Bref, je suis sidérée que le texte entre dans la catégorie de la littérature pour adultes : il aurait mieux pris place parmi les romans YA ou jeunesse, ce qui m’aurait évité de perdre mon temps à le lire.
Sans prise de tête mais non-mémorable
Critique de Dervla3012 (, Inscrite le 7 décembre 2019, 18 ans) - 23 juillet 2022
Vassilissa Petrovna, Vassia pour les intimes, n'est pas une fille tout à fait comme les autres. Née au plus profond de l'hiver, elle a vu le monde pour la première fois au moment où sa mère l'a quitté. de plus, cette dernière avait prédit durant sa grossesse que ce nourrisson serait différent : comme la grand-mère de celui-ci, qui possédait dit-on, des capacités hors du commun.
Alors qu'elle grandit, il semble en effet que la petite Vassia soit capable de voir des choses que les autres ne peuvent pas : des esprits du foyer, des créatures dans la forêt – plus… ou moins bienveillantes. Elevée avec les contes de sa vieille nourrice Dounia, l'enfant s'accommode de ses particularités et ne doute pas de l'existence de ces êtres droits sortis du folklore russe – se contentant de discuter avec les chevaux ou de se moquer du Domovoï quand personne ne peut l'entendre.
Cependant, alors que les années passent, la vie au village se détériore : la nourriture se fait moins abondante, des incendies se déclenchent et la peur rôde. le constat est sans appel : les peuples russes ont cessé de croire aux légendes et se sont laissé envoûter par la nouvelle religion orthodoxe. Ainsi, les esprits de la nature se meurent et, avec eux, la protection contre une force bien plus obscure, endormie au plus profond de la forêt. La jeune Vassia, seule personne à se soucier de la dégradation du folklore, est également l'unique capable de faire face à la créature qui se réveille. Mais l'enfant espiègle et inexpérimentée n'est qu'une fille vivant dans une forêt enneigée de Sibérie : jusqu'où peut-elle choisir son destin ?
Mon avis :
Roman lu dans le cadre du Challenge Critiques Libres 2022, j'en avais néanmoins déjà entendu chanter les louanges de nombreuses fois. Verdict : pas inintéressant ou désagréable, mais dans l'ensemble assez peu remarquable.
Très vite, l'on se rend compte que le roman est une réécriture de ces contes centrés autour d'une gamine très spéciale – soit, en d'autres termes, une histoire pour un public plutôt jeunesse. Non que je reproche quoi que ce soit à la littérature pour enfants (ce serait absurde : j'en ai moi-même été une fervente lectrice par le passé), mais ce n'était pas ce que je recherchais ni n'attendais. Par conséquent, mon expérience s'est avérée assez décevante.
Cette considération mise à part, l'histoire suit un canevas déjà bien éprouvé par des années d'utilisation, de réutilisation et de copies scrupuleuses : un être « élu » doté de capacités hors-normes, confronté à un problème insurmontable pour tout autre que lui, incompris (évidemment !), voire maltraité par ses semblables, mais qui triomphe malgré tout (Ô Grande Surprise) du mal qui le ronge (ainsi que sa communauté accessoirement).
Après ça, le schéma des tensions est bien établi : évolutions croissantes et parallèles des problèmes et de l'angoisse ; paroxysme du fouillis qui ne peut se résoudre qu'au travers de moult combats sanglants provoquant la mort d'un ou de plusieurs personnages attachants. Et, pour parachever le tout, une fin plus ou moins joyeuse (ennemi (semi)vaincu) mais qui laisse entendre – puisque ce n'est que le premier tome d'une saga – que les problèmes sont loin d'être résolus.
Malgré tout, le décor russe des mythes et légendes a su dissimuler quelque peu tout ceci, avec l'aide de la petite Vassia, attachante et rebelle, et de certains membres de sa famille (certains frères, soeurs et nourrice) tout aussi sympathiques.
Dernière note pour conclure cette critique : ayant écouté ce livre, je ne puis m'empêcher de plaindre les pauvres petits mots russes parsemés de-ci de-là au travers du récit, et qui ont été quelques peu malmenés par le lecteur…
En conclusion, un roman sans prise de tête mais non-mémorable, qui ne me poussera pas (sauf pulsion incontrôlée) à lire la suite de la saga.
A classer en littérature jeunesse!!
Critique de Missef (, Inscrite le 5 mars 2007, 59 ans) - 19 juin 2022
Pourtant, j'étais attirée sur le papier par cette plongée dans le folklore russe, mais au bout du compte je ne vois pas trop ce que ce roman a de plus qu'une énième histoire de lutte entre bien et mal, gentils et méchants. Dans le genre opposition entre paganisme et civilisation chrétienne, le roman de A. Kivirähk, L'Homme qui savait la langue des serpents (ed du Tripode) est infiniment supérieur et beaucoup plus riche d'enseignements.
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