Journal d'un oiseau de nuit de Jay McInerney
( Bright lights big city)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
Moyenne des notes : (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : (50 853ème position).
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Galop d’essai
Premier roman de l’auteur, ce livre commence fort : un homme, dans une boîte de nuit, essaie vainement de convaincre l’une ou l’autre demoiselle de passer la nuit avec lui. Cette drague inopérante cache à peine un désarroi total face à la vie, l’amour, le travail. Et vas-y que je te sniffe une ligne pour passer le temps, pour que la soirée ne soit pas entièrement perdue.
Malheureusement, après un début assez dense, ça s’essouffle un peu, ça tourne en rond. Cet homme qui se plante dans ses avances amoureuses, n’est pas non plus heureux professionnellement. Mais la description de cette situation prend trop de place dans un livre qui ne fait jamais que 189 pages.
On sent néanmoins dans ce premier roman de la puissance larvée, un peu comme si « Journal d’un oiseau de nuit » était la gestation nécessaire, le tour de chauffe annonciateur d’autres romans plus percutants, plus aboutis. Par exemple, il est écrit à la deuxième personne du singulier, belle façon de nous amener à nous identifier au héros. Procédé un peu lassant, mais original…
Les éditions
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Journal d'un oiseau de nuit [Texte imprimé], roman Jay McInerney trad. de l'américain par Sylvie Durastanti
de McInerney, Jay Durastanti, Sylvie (Autre)
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253042822 ; 13,34 € ; 01/09/1987 ; 189 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (1)
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Vie oisive
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 23 août 2005
Cette dernière phrase tente de faire table rase des 200 qui l'ont précédée, d'illustrer cette sensation que le héros du récit a fait le tour d'une époque et qu'il ne lui reste plus rien à explorer. Si cela correspond en effet à ce que l'on ressent, je me dis tout de même que c'est aller vite en besogne. Cet être central, que fait-il? Il passe son temps à sniffer de la coke et à errer comme une âme en peine, en compagnie de filles qu'il n'allonge pas forcément dans son lit, de potes qui sont des mini-loubards mais pas de grands bandits, dans des endroits embourgeoisés fréquentés par le beau monde... bref, rien de bien dangereux. Notre homme a, jusqu'à un moment précis de l'histoire, un boulot, une famille aisée qui peut l'aider au cas où, des amis fidèles, une vie finalement assez rangée... Nous sommes très loin du type désabusé au fond du trou qui ne sait pas comment il va s'en sortir. Celui-ci se crée des problèmes qui n'en sont pas et aime vivre là-dedans, ça l'empêche de se prendre en mains.
Bien écrit, le rythme est dense, le style intéressant, il en existe des centaines de types bobos qui victimisent à fond mais tout cela devient très vite stérile, comme un poisson rouge qui devient fou à force de tourner. Le texte manque de vraie noirceur, d'introspection sans compromis de l'âme de chacun. Il y a ici un petit côté trop aligné et trop poli qui me dérange un peu. Lecture agréable, sans plus.
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