Les Masques de Wielstadt
de Pierre Pevel

critiqué par Koolasuchus, le 28 janvier 2022
(Laon - 35 ans)


La note:  étoiles
Petite déception
Été 1623, la guerre de Trente Ans fait des ravages dans le Saint-Empire romain germanique mais grâce à la protection du dragon qui veille sur la ville, la cité de Wielstadt reste pour le moment épargnée par les horreurs de la guerre. Cela ne l'empêche cependant pas d'avoir ses propres dangers et notamment la Sainte-Vehme, une sinistre et puissante organisation secrète. Mais comme si cela ne suffisait pas, un démon accompagné de trois spadassins spectraux s'est également installé à Wielstadt pour réaliser de biens sombres desseins. Seul le Chevalier Kantz, spécialiste du combat contre les créatures des ténèbres, peut s'opposer à ce démon mais pour cela il va devoir déjouer de nombreuses intrigues et suivre la piste d'une mystérieuse prophétie gardée par l'ordre des Templiers. Un programme chargé donc pour le chevalier mais s'il souhaite sauver la ville il ne va guère avoir le choix.

Ayant plutôt bien apprécié le premier tome de cette série, j'étais donc assez enjoué à l'idée de lire la suite mais ces nouvelles aventures de Kantz m'ont laissé une impression assez mitigée. En effet même si cela a été assez plaisant de revenir à Wielstadt et de voir notre héros faire face à un nouvel ennemi assez puissant, la plupart des personnages que l'on croisait dans le premier tome ne font ici qu'une brève apparition tandis que les nouveaux, à l'exception d'un ou deux, ne sont pas aussi intéressants. La cité de Wielstadt n'est ici qu'un décor et l'on n'apprend rien de nouveau sur ses mystères tandis que Kantz est toujours aussi monolithique, c'est à peine si l'on a droit à quelques éléments approfondissant son histoire personnelle. J'ajoute également à cela que ce dernier a bien de la chance d'avoir des amis aussi dévoués car il est presque toujours désagréable ou mutique avec eux, c'est clairement le genre de personne qui porte le poids du monde sur ses épaules et qui ne veut surtout pas qu'on l'aide mais au bout d'un moment c'est agaçant.

Pour ce qui est de l'histoire, elle reste sympathique à suivre et ne manque pas de rebondissements et de bonnes idées mais j'ai trouvé la fin assez abrupte et le rythme manquait un peu de fluidité. Je pense que Pierre Pevel aurait dû parfois sacrifier quelques paragraphes d'explication sur le contexte historique, car il sont assez nombreux, pour les consacrer au développement de l'intrigue ou des personnages car même si c'est très bien de vouloir que le lecteur comprenne bien le contexte il est dommage que cela soit ici au détriment du récit.

Même si cette lecture a donc été une semi-déception, je n'ai toutefois pas passé un mauvais moment, c'est juste que j'en attendais un peu plus. Cela ne m'empêchera cependant pas de me plonger dans le troisième, et dernier, tome qui, je l'espère, lèvera enfin le voile sur les mystères de Kantz et de Wielstadt.