Nota Bene T04: La Mythologie égyptienne
de Benjamin Brillaud (Scénario), Mathieu Mariolle (Scénario), Philippe Castaza (Dessin)

critiqué par Septularisen, le 14 février 2022
( - - ans)


La note:  étoiles
APPRENDRE LA MYTHOLOGIE ÉGYPTIENNE DE FAÇON AMUSANTE.
Tout le monde connaît, - ne fut-ce que de nom -, le fameux vulgarisateur français de l’histoire du monde, j'ai nommé: «Nota Bene» [de son vrai nom Benjamin BRILLAUD (*1988)]. Parmi ses nombreuse activités (chaîne You Tube, livres, etc etc…), il présente (peut-être devrais-dire il parraine?..), donc ici une série de BD dédiées à des sujets historiques. Ce volume est donc celui dédié à la mythologie égyptienne. Le scénario est donc de M. BRILLAUD lui-même, assisté des français Mathieu MARIOLLE (*1978) et Phil CASTAZA [de son vrai nom Philippe CASTAGNET (*1966)] aux dessins.

Parlons du scénario tout d’abord. C’est clair net, concis et précis (comme l’histoire devrait toujours l’être d’ailleurs…). C’est très factuel, et dès la première page on nous explique, qu’il y a de nombreux fantasmes, raccourcis et idées reçues au sujet de l’histoire égyptienne.
On commence par nous présenter l’histoire de la naissance du monde selon la mythologie égyptienne, ainsi que les différents dieux principaux qui la composent (Osiris, Isis, Nephthys, Horus…), et bien entendu leurs antagonistes (Seth, Apophis…), le tout se résumant, comme dans de nombreuses mythologies, en un combat éternel entre le bien et le mal, avec des Dieux, - qui sont plus humains que les humains -, notamment quand on regarde leurs sentiments, puisque amour, jalousie, envie, séduction, ruse, traîtrise… sont plus que légion!
Par la suite on développe plus en détail l'histoire de certains personnages, notamment celui d’Isis, qui aidée de sa sœur Nephthys, rassembla pour le ressusciter, tous les «morceaux» de son mari, Osiris, qui avait été démembre et dispersé dans le monde entier par son frère Seth…

Les dessins de M. CASTAZA, sont résolument dans le style «Jeun’s»! Il sont dans un style disons «rigolo», avec des couleurs très (trop!), saturées, des rouges très vifs, des jaunes très forts. Soyons impartial ici, il faut le dire «ça pique les yeux»! Ils ne sont pas d’un style exceptionnel, - ils sont même plutôt d'un style très commun -, mais je suppose que ce n’est pas vraiment ce qui leur est demandé ici. Ils sont plus là pour servir l’histoire plus qu’autre chose.
Le lecteur attentif ne manquera pas de remarquer certains détails «cocasses» glissés ici ou là par le dessinateur, comme p. ex. Pg. 5 on voit Jean-François CHAMPOLLION (1790 – 1832), aux prises avec un Rubik’s Cube (1974) de l’ingénieur hongrois Herno RUBIK (*1944)…

La deuxième partie de la BD par contre m’a beaucoup déçu! Ça devient trop complexe, trop touffu, trop concentré, trop dense... Incompréhensible, limite illisible! Il n’y a plus qu’un seul thème qui est développé et cela en devient un peu ridicule… 18 pages, rien que sur le culte et les rites dédiés aux morts dans l’Égypte ancienne! Cela devient des cases et des cases, des pages et des pages, quasiment identiques et très répétitives avec une texte dense et beaucoup trop touffu et des explications à ne plus en finir!
L’ennui arrive et s’installe très vite… Je suis certain que plus de la moitié des lecteurs ont «lâché» la BD à ce moment-là! Spécialement parmi les plus jeunes lecteurs d’ailleurs… Résumons, on a donc au début des dessins trop petits et avec un texte encore plus petit qu’il en devient difficile à lire, et à la fin des cases énormes (un quart et même une demi page), de couleurs tellement vives qu’elles sont difficiles à regarder, avec un ligne de texte et parfois même pas de texte du tout! Remplissage, vous avez parlé de remplissage pour avoir le nombre de pages promises à l’éditeur?..

Que dire de plus? C’est une BD didactique, clairement destinée aux jeunes et aux profanes. C’est moderne, inventif, cela ne se prend pas au sérieux un seul instant, et sous ce couvert, on fait passer l’histoire avec un «grand H». Je ne suis toutefois pas sûr que ce soit la bonne méthode pour apprendre et intéresser un public jeune à l’histoire… Je suis en effet très dubitatif sur ce qu’un jeune lecteur de cette BD en aura retenu à la fin… Mais bon, au moins, cela a le mérite d’exister…