Paris-Briançon
de Philippe Besson

critiqué par Cecezi, le 26 février 2022
(Bourg-en-Bresse - 44 ans)


La note:  étoiles
Pas emballé
Nous voici donc embarqués à bord d'un train de nuit, nous conduisant de Paris à Briançon. Nous suivons quelques personnages, un groupe de jeune, un docteur, un couple re jeunes retraités... qui, pour le temps d'une nuit, voyagerons ensemble, créeront une espèce de communauté de fortune. Les relations se créent, les échanges commencent, comme si la nuit tout était permis.
L'ambiance se crée progressivement, mais les dialogues, tout comme les situations sont à mon sens poussifs, peu naturels. Le suspense portant sur l'accident et le sors des protagonistes est assez voyeur, et pas de très bon goût. Les réflexions sur la vie, son sens, la mort, ne m'ont pas subjugué. Pas plus que les quelques descriptions plus poétiques de cet univers nocturne ferroviaire si particulier.
Passons.
Roman de gare 6 étoiles

J’ai lu ce court roman dans le train pour Paris. Aller-retour. Petite mise en abîme pour le plaisir.

Dès le départ l’auteur nous annonce un drame à venir dans ce trajet ferroviaire nocturne. Il dresse le portrait d’une galerie de personnages qui au hasard de ce voyage se côtoient et échangent. Il postule que ce mode de transport, le wagon-lit, installe une intimité et une atmosphère propices aux confidences. On entre dans les vies, les secrets, les frustrations de chacun. On s’essaie à deviner quelles seront les victimes promises.

Le roman est agréable mais j’ai trouvé les ressorts psychologiques un peu faciles et les protagonistes trop guimauves.

Elko - Niort - 48 ans - 15 juin 2023


Je suis descendue en marche 4 étoiles

Vendredi soir, début avril, un jour de départ en vacances.
Le départ de L'Intercités de nuit Paris-Briançon n° 5789 est prévu à 20H52. L’arrivée en gare de Briançon à 8H18.
A son bord, environ cent soixante voyageurs dont quelques-uns, bien qu’ils n’aient rien en commun, vont tisser des liens avant qu’un redoutable événement ne fasse voler leurs vies en éclats.
La promiscuité et l’insomnie vont favoriser les rapprochements. Au fil du récit, on connaîtra des bribes de la vie de chacun, seul intérêt de la lecture de ce roman décevant.
On assistera à une partie de belote transgénérationnelle, à une tentative de séduction de la part d’un représentant de commerce avec une jeune femme qui fuit un mari violent accompagnée de ses deux enfants, au début d’une relation amoureuse entre un médecin généraliste et un hockeyeur qui nous donnera droit à quelques beaux passages sur la souffrance d’un homme qui n’arrive pas à assumer sa différence.
Tout ceci rythmé par les arrêts dans les gares où l’on descend vite fait pour en griller une, ou détendre ses membres engourdis.

Le scénario s’avère cousu de fil blanc à la page 133 (il y en a 200). A partir de la page 141 vous pouvez abandonner la lecture tellement ce qui suit n’a aucun intérêt.

La lecture de ce roman ne m’a rien apporté. Que ce soit le plaisir ressenti à lire une belle écriture ou celui qu’on éprouve à suivre un bon scénario au suspense bien ficelé. Ce à quoi je m’attendais en lisant la quatrième de couverture.

Dommage.

Meije - - 70 ans - 2 octobre 2022