Les folles enquêtes de Magritte et Georgette : À Knokke-le-Zoute !
de Nadine Monfils

critiqué par Catinus, le 20 mars 2022
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Lecture croustillyante
On retrouve René Magritte et Georgette, son épouse, en villégiature à Knokke-Le-Zoute. Ils ont élu domicile dans une chambre d’hôtel avec vue sur la mer. Georgette est aux anges car le Casino expose les œuvres de son artiste de mari ; de toute façon, elle l’adore depuis qu’elle est toute jeune. Leur chien Loulou leur tient compagnie. Au restaurant, ils ont fait la connaissance d’un certain Doorman, un importun que René a baptisé de Doberman. Quelques jours plus tard, ce dernier est retrouvé raide mort sur la plage. Un malheureux accident, dit la police. Ce n’est pas l’avis de nos deux héros qui vont mener une enquête (à leur façon).
Tout comme dans le premier tome « Non d’une pipe », c’est l’occasion pour l’auteure de distiller un flot d’allusions, de clins d’œil à notre belgitude. Si dans « Nom d’une pipe » les Magritte nous racontent leur rencontre avec Jacques Brel dans un bistrot bruxellois, ici c’est Hergé qui est mis à l’honneur.
Voilà une occasion de passer du bon temps dans une lecture croutillyante.

Extraits :

- A part ses amis proches, René Magritte ne supportait les gens qu’à petites doses.

- Hergé salua le peintre par un « Bonjour monsieur, comment allez-vous ? » auquel Magritte, facétieux, répondit « Comme vous voulez », ce qui amusa beaucoup le papa de Tintin.

- Magritte se disait que les emmerdants, les gens creux, sont ceux qui ont oublié que tout ce que l’on construit n’a pas plus d’importance que les châteaux de sable de notre enfance. Tout est éphémère. Seul compte le plaisir de l’instant. Il n’en avait que faire de la postérité. A peine ses toiles terminées, il fallait qu’elles disparaissent, se vendent ou soient brûlées. Parfois, il s’en chargeait lui-même dans un poêle à charbon.
Etonnamment classique... 6 étoiles

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre à la lecture de ce roman, et pourtant je connais plutôt bien son auteur !
Eh bien ça été un plaisir d'accompagner cette incarnation sympathique de Magritte, accompagné de Georgette. Je ne sais pas ce que le peintre en aurait pensé, mais ça vaut le détour.
Du côté de l'intrigue, j'ai trouvé l'ensemble étonnamment classique, ce qui m'a pas mal surpris. Histoire de jalousies, d'amants, de maître-chanteur... Le cadre de la petite station belge est sympathique.
Une lecture plaisante, mais ni bouleversante ni vraiment marquante malgré tout.

Cecezi - Bourg-en-Bresse - 44 ans - 30 avril 2022