Les paradoxes de la nature
de Michel Raymond, Frédéric Thomas

critiqué par Colen8, le 26 juillet 2022
( - 83 ans)


La note:  étoiles
Bien des énigmes à élucider
Parmi les nombreux paradoxes du vivant identifiés par ces auteurs, tous deux chercheurs chevronnés, rares sont ceux qui ont effectivement une explication scientifique. Des hypothèses oui, des preuves formelles, il conviendra d’être patient. La curiosité attisée auprès du lectorat s’en trouve en partie déçue, sauf peut-être sur le sucre premier facteur causal de l’obésité mondiale, omni présent dans les produits de la « malbouffe » ayant envahi le marché depuis l’après-guerre.
Dans quels buts des gènes ou des fonctions qui coûtent plus qu’ils n’apportent à leurs hôtes ont-ils été sélectionnés par l’évolution ? N’est-ce pas le cas de la reproduction sexuée infiniment plus énergivore que la parthénogenèse ? C’est parce qu’elle a accéléré l’adaptation à des changements de l’environnement et permis de diversifier les réactions immunitaires. Présentement on évalue son rôle de barrière à la transmission génétique de certains cancers.
Mais pourquoi l’angoisse, le stress, la dépression, les maladies mentales sources de tant de souffrance ? Il faudrait y voir des cas extrêmes de réactions face aux menaces et dangers permanents car priorité a été donnée à la survie pour assurer la reproduction avant de disparaître. Alors vient la question du devenir de l’humanité responsable de risques de sa propre destruction massive que ce soit par l’emballement climatique, et par tant d’autres turpitudes.