Le livre des soeurs de Amélie Nothomb
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Roman pour la jeunesse
Tristiane et Laetitia sont deux sœurs qui s’adorent d’un amour fusionnel. Elles ont une cousine, Cosette. Nous allons suivre leur parcours singulier. Les parents sont plus ou moins corrects mais on s’en fiche : ils ressemblent à des potiches. Tristiane achèvera des études littéraires à la Sorbonne, les deux autres créeront un groupe rock, les Pneus, dans la mouvance du Led Zeppelin et Metallica.
Comme chaque année au 15 août, les fêtes en Outremeuse à Liège sont pour moi comme une alerte : deux jours plus tard, ce sera la sortie du dernier roman en date d’Amélie, que je m’empresse de lire en deux temps trois mouvements.
Il semblerait que notre illustrissime Amélie soit à la recherche d’un nouveau lectorat, à savoir la tranche d’âge située entre 7 (« âge de raison ») et 10 ans. A suivre >>>
Extraits :
- Ce fut une période exaltante. Chaque fois qu’elle rencontrait un mot nouveau, elle l’attrapait au lasso et le joignait au troupeau qu’elle regroupait dans son crâne.
- Faire bande à part consistait à avoir du plaisir sans les autres. C’était dédaigneux, c’était mal. Tristiane avait d’autant plus de problème avec cette accusation que l’activité de la bande était de regarder la télévision. Elle ne voyait pas en quoi sa défection gênait.
Les éditions
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Le Livre des soeurs
de Nothomb, Amélie
Albin Michel
ISBN : 9782226476364 ; 18,90 € ; 17/08/2022 ; 198 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (6)
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Une petite fille terne
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 20 mars 2023
Née sous la pression sociale, dès ses premiers jours, elle sait qu’elle doit s’effacer. Très vite autonome, elle comprendra qu’il lui faut cacher, taire ses compétences, ses progrès hors normes.
"Rien, dans leur attitude, n’indiquait qu’ils avaient besoin d’elle, qu’elle soit l’essentiel de leur vie."
Sans attachement, ni attention, c’est sa tante, mère de 4 enfants, radicale opposée de sa sœur, mais maman aimante qui permettra à la petite d’exister.
Jusqu’au jour où Tristane reçoit comme cadeau de ses parents, une petite sœur.
"Entre Tristane et Laetitia se produisit l’amour au sens absolu, l’amour hors catégorie, un phénomène d’autant plus puissant que non répertorié. À la fois tout l’amour et toute la liberté, il échappait à l’altération des classifications."
Un peu déroutée par ce roman, ces familles excessives, les comportements hors normes des fillettes et l’indifférence difficilement plausible de leurs parents, j’ai cependant été touchée par la souffrance et la solitude de Tristane ; et puis bien sûr, en tant qu’aînée de trois filles, par cet hymne à l’amour sororal.
Malgré cela, une lecture que j’ai trouvée décevante.
Une dernière lecture pour achever 2022 et pourquoi pas par le Nothomb de l’année.
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 31 décembre 2022
Comme tout le monde le sait, Amélie Nothomb peut dans un style unique commettre de très bonnes histoires comme de plus médiocres. La seconde catégorie est davantage présente lorsqu’elle met en scène des histoires non autobiographiques, comme ce livre des deux sœurs.
Mais est-ce réellement le cas, et n’est-elle pas dans une sorte de métaphore avec elle-même et sa propre sœur ? Si on se réfère à la « Biographie de la faim », qui lui est un véritable roman autobiographique, on constate que l’autrice est sous la haute surveillance de Juliette, sa sœur aînée.
Pour le reste, pas de quoi fouetter un chat, car s’il y a eu pire, ce livre des deux sœurs démarre bien, mais, au fur et à mesure que les protagonistes grandissent, il s’égare dans des divagations délirantes et absurdes.
Désolé Amélie, ton roman semble vouloir délivrer un message sur l’amour, mais personnellement je n’ai pas réellement souscrit à ce raisonnement tordu.
Une magnifique relation sororale
Critique de Ichampas (Saint-Gille, Inscrite le 4 mars 2005, 60 ans) - 7 novembre 2022
Bien superficiel
Critique de Cecezi (Bourg-en-Bresse, Inscrit le 3 mars 2010, 44 ans) - 28 octobre 2022
Je sais bien que ce sont des lectures rapides, mais souvent il y a au moins çà et là une idée ou une phrase qui interpelle. Pas grand chose à mon sens ici. Et quand on pense au nombre de ventes par rapport à nombre de romans qui sortent et dont la qualité est bien au-dessus de celle-ci ? Soyons honnête, sans le chiffre des ventes assurés et la notoriété de l'auteur, je ne pense pas que ce roman passerait le moindre stade de sélection.
Et pourtant j'avais beaucoup aimé les deux derniers opus de l'auteur.
J'ai aimé !
Critique de Shelton (Chalon-sur-Saône, Inscrit le 15 février 2005, 68 ans) - 6 septembre 2022
On peut trouver parfois qu’elle a une façon boulimique de produire mais je pense qu’il s’agit de sa façon de survivre. J’écris donc j’existe… Pas entièrement faux d’ailleurs si on réfléchit bien !
Je me souviens d’elle et de nos premières rencontres devant mon micro au moment du salon de la rentrée nancéien, Le livre sur la place. A cette époque-là, les journalistes ne se précipitaient pas tous et il y avait encore des créneaux d’interview pour les « petits » médias. J’en ai donc profité à la sortie de ses livres « Le sabotage amoureux », « Les combustibles », « Les catilinaires », « Péplum », « Attentat » ou « Mercure »… Puis après, ce fut plus difficile d’obtenir un rendez-vous… c’est ainsi et je n’ai pas, pour autant, stoppé la lecture de ses romans…
J’entends souvent beaucoup de mal de son écriture, de la facilité dans laquelle elle se complairait, des thèmes récurrents qu’elle utilise jusqu’à saturer les pauvres lecteurs. Littérature facile signifierait-il mauvais ouvrage ? Non, en fait, tout dépend de ce que vous attendez de la lecture du livre. Si vous avez envie de trouver un roman estival, agréable à lire sans provoquer des céphalées infernales, Amélie Nothomb peut vous offrir ce bonheur de lecture que vous recherchez et vous n’avez pas à en rougir. Vous avez même le droit de considérer qu’un roman qui vous apporterait cela serait un bon roman, tout simplement. Enfin, « facilité » ne signifie pas « vide abyssal ». Le dernier roman, « Le livre des sœurs » démontre que l’on peut écrire un ouvrage facile à lire, accessible à tous et, pourtant, qui peut faire réfléchir !
On peut lire son dernier texte de façon simple et même affirmer comme l’ont fait certains qu’il s’agit d’un livre pour la jeunesse concernant la vie de deux sœurs… Mais, ce serait à mon avis limiter la portée de cet ouvrage. Car il y a beaucoup plus dans ces lignes, voire même entre les lignes de cette histoire. Peut-être même qu’il s’agit d’un des livres où Amélie Nothomb se livre le plus… Allez savoir !
On trouve en effet dans cette narration familiale, un questionnement sur la place des enfants quand un couple vit un amour total et passionné, la place que peut arriver à se faire un enfant dans une famille, puis comment il peut garder sa place quand la famille s’agrandit, quand il y a aussi des oncles et tantes, des cousins… On voit l’enfant face aux apprentissages, à l’école ou à la maison… Derrière tout cela, bien sûr, la recherche pour chacun du sens à donner à sa vie… et ce n’est pas toujours si simple…
Amélie Nothomb, en s’appuyant certainement sur sa vie mais aussi en construisant son roman et laissant de la liberté à ses personnages, nous montre comment deux sœurs peuvent s’entraider, se construire ensemble, s’aimer, tout simplement.
Dans ce roman, il y a aussi le rock, le groupe de musique, cette culture si particulière qui peut participer à offrir un sens à la vie. Il y aussi les Lettres, la lecture, l’amour, le bonheur, la désespérance… Il y aussi la mort, moment clef de la vie et le dialogue qui peut se poursuivre au-delà de la fin de vie entre ceux qui sont partis et ceux qui restent sur cette planète… Et, là, on est bien loin d’une banale littérature pour la jeunesse (sans que je veuille la sous-estimer !).
Alors, je vais vous dire que même s’il est court, même si on peut croire qu’il est écrit de façon légère, ce roman « Le livre des sœurs » est un beau livre qui pourrait vous permettre de clore vos lectures estivales cette année de fort belle façon !
Un amour monopolisant
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 3 septembre 2022
Il en résulte que cette relation devient centrale et presque réductrice de tout autre chose, tant elle devient presque inhabituelle. L'auteure s'inscrit un tantinet et à l'envi dans l'excès, et invite ainsi à réfléchir sur un souhait de davantage de liens entre fratries, voire au sein des cercles familiaux.
Ce roman fait ainsi prendre du recul sur les relations familiales, ce qui n'est pas vain, loin de là, bien que la méthode reste un peu heurtée et menée au pas de charge. Il est intéressant.
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