Spirou et Fantasio - Tome 56 - La mort de Spirou
de Benjamin Abitan (Scénario), Sophie Guerrive (Scénario), Olivier Schwartz (Dessin)

critiqué par Hervé28, le 7 septembre 2022
(Chartres - 55 ans)


La note:  étoiles
Un peu trop moderne, pour moi
Le côté marketing de Dupuis a bien fonctionné puisque j'ai cédé à la tentation d'acheter ce numéro 56 de Spirou, rien qu'en découvrant le titre de cet opus. Bien joué! En effet, j'avais abandonné la série depuis "Spirou à Tokyo", soit plus de 16 ans. J'avais été très déçu par la tournant pris par la série, ayant déjà été assez mitigé par les albums signés par Tome et Janry, nostalgique que je suis de Franquin, voire de Fournier ou des albums de Nic et Cauvin, qui finalement n'étaient pas si mal.
J'avoue que le nom de Schwartz était pour moi plutôt un gage de qualité, le considérant comme un héritier lointain de Chaland, qui avait lui aussi signé un Spirou , mais inachevé .

Avec cet opus, les auteurs nous offrent une suite un peu trop modernisée du"repère de la murène" et de "Spirou et les hommes bulles". J'ai été séduit par l'incipit mais vite décontenancé par le côté futuriste que je ne m'attendais pas à voir dans l'univers de "Spirou et Fantasio" : tablettes, turbotraction électrique,ordinateurs, bref je n'ai pas retrouvé les personnages de mon enfance. C'est peut-être mon côté vieux lecteur, mais je finis par croire que l'éditeur de Blake et Mortimer a eu entièrement raison de cantonner ses héros dans les années 50, pour ne pas perdre de leur superbe et de leur magie.
Le dessin de Schwartz n'est nullement mis en cause dans cet opus, au contraire, il contribue à un côté nostalgique, mais le scénario de m'a guère convaincu, malgré de belles trouvailles comme la similitude avec une page de "la vallée des bannis", un des meilleurs albums de la période Tome et Janry.
Bref, pour moi, il y a ici un côté résolument moderne qui nuit à la lecture que j'ai des "Spirou et Fantasio", sentiment que je n'avais pas ressenti avec "Spirou chez les Soviet", album que j'avais adoré.
J'achèterai tout de même la conclusion de cette histoire, rien que pour connaître la suite donnée aux aventures d'un des plus emblématiques personnages de la bd franco-belge.
Alors "la mort de Spirou", formidable coup de pub ou véritable tournant pour une série mythique, où Seccotine supplanterait notre célèbre groom?
Pour ma part, j'ai ma petite idée...
Résultat des courses dans le prochain album.