L'espion qui aimait les livres de John le Carré

L'espion qui aimait les livres de John le Carré
(Silverview)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Veneziano, le 29 octobre 2022 (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 878ème position).
Visites : 3 060 

La guerre froide dans une librairie

Un libraire sans histoire, au moins en apparence, voit apparaître dans sa clientèle un étrange Polonais, demeurant dans une grande maison. Ce dernier va progressivement rentrer dans son existence qu'il semble bien connaître, comme l'état de son commerce.
L'espionnage en temps de guerre froide s'invite dans cette ville et ces vies sans histoire, via un suspense crescendo. Il s'ensuit que ce roman s'avère étonnant, bien conçu et assez sombre. Il est bien fait.

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Dernier roman – posthume d’ailleurs – de John Le Carré

8 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 21 janvier 2025

Une fois n’est pas coutume, entamons par un extrait de la postface, signée Nick Cornwell, plus jeune fils de John Le Carré :

»L’hiver 2020-2021 a été douloureux. Début décembre, je suis allé chez mes parents en Cornouailles pour veiller sur ma mère, dont le cancer ne plaisantait plus, à ce stade, pendant que mon père était à l’hôpital avec une suspicion de pneumonie. Quelques soirs plus tard, je me suis accroupi au chevet de ma mère dans ce même hôpital pour lui apprendre que Papa n’avait pas survécu …/…
Je lui avais fait une promesse. Je ne l’avais pas faite à la légère, mais elle remontait à un été métaphorique, je ne sais plus trop en quelle année. Nous marchions sur Hampstead Heath. Lui aussi avait un cancer, mais un de ces cancers avec lesquels on meurt plutôt que dont on meurt. Il m’a demandé de m’engager, et je l’ai fait : s’il venait à disparaître en laissant une histoire inachevée sur son bureau, accepterais-je de la terminer ?
J’ai dit oui. Je ne vois pas comment j’aurais pu refuser. D’un écrivain à un autre écrivain, d’un père à son fils : « Quand je ne pourrai plus continuer, reprendras-tu le flambeau ? » Bien sûr qu’on dit oui.
Et donc, en contemplant le vaste océan d’encre en ce soir funeste en Cornouailles, je me suis souvenu de « L’espion qui aimait les livres ». »


Dernier roman donc du prolifique et merveilleux auteur de romans de l’espionnage.
C’est d’ailleurs davantage un témoignage sur les vicissitudes de ce que l’on pourrait prendre pour un travail exaltant et « sexy ».
C’est que les espions ne sont que des hommes, comme nous (oui, pour ma part je ne suis pas un espion !), avec leurs forces (parfois), leurs faiblesses (comme nous), avec des tâches spéciales (quelquefois) et du sale boulot (souvent). Avec aussi des risques pris pour le plus souvent une absence de reconnaissance …
Bref, John Le Carré démythifie le job, le ramène à sa dimension de mortel (mortel au sens non-dieu).
Il y a une intrigue, comme toujours passionnante avec ce maître, mais il y a aussi beaucoup de désillusions. Je ne vous en dirai pas plus, z’avez qu’à lire, vous ne perdrez pas votre temps !

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