L'espion qui aimait les livres de John le Carré
(Silverview)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Moyenne des notes :

Cote pondérée :

Visites : 3 060
La guerre froide dans une librairie
Un libraire sans histoire, au moins en apparence, voit apparaître dans sa clientèle un étrange Polonais, demeurant dans une grande maison. Ce dernier va progressivement rentrer dans son existence qu'il semble bien connaître, comme l'état de son commerce.
L'espionnage en temps de guerre froide s'invite dans cette ville et ces vies sans histoire, via un suspense crescendo. Il s'ensuit que ce roman s'avère étonnant, bien conçu et assez sombre. Il est bien fait.
Les éditions
-
L'Espion qui aimait les livres
de le Carré, John
Seuil
ISBN : 9782021503463 ; 22,00 € ; 07/10/2022 ; 240 p. ; Broché
Les livres liés
Pas de série ou de livres liés. Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Les critiques éclairs (1)
» Enregistrez-vous pour publier une critique éclair!
Dernier roman – posthume d’ailleurs – de John Le Carré

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 21 janvier 2025
»L’hiver 2020-2021 a été douloureux. Début décembre, je suis allé chez mes parents en Cornouailles pour veiller sur ma mère, dont le cancer ne plaisantait plus, à ce stade, pendant que mon père était à l’hôpital avec une suspicion de pneumonie. Quelques soirs plus tard, je me suis accroupi au chevet de ma mère dans ce même hôpital pour lui apprendre que Papa n’avait pas survécu …/…
Je lui avais fait une promesse. Je ne l’avais pas faite à la légère, mais elle remontait à un été métaphorique, je ne sais plus trop en quelle année. Nous marchions sur Hampstead Heath. Lui aussi avait un cancer, mais un de ces cancers avec lesquels on meurt plutôt que dont on meurt. Il m’a demandé de m’engager, et je l’ai fait : s’il venait à disparaître en laissant une histoire inachevée sur son bureau, accepterais-je de la terminer ?
J’ai dit oui. Je ne vois pas comment j’aurais pu refuser. D’un écrivain à un autre écrivain, d’un père à son fils : « Quand je ne pourrai plus continuer, reprendras-tu le flambeau ? » Bien sûr qu’on dit oui.
Et donc, en contemplant le vaste océan d’encre en ce soir funeste en Cornouailles, je me suis souvenu de « L’espion qui aimait les livres ». »
Dernier roman donc du prolifique et merveilleux auteur de romans de l’espionnage.
C’est d’ailleurs davantage un témoignage sur les vicissitudes de ce que l’on pourrait prendre pour un travail exaltant et « sexy ».
C’est que les espions ne sont que des hommes, comme nous (oui, pour ma part je ne suis pas un espion !), avec leurs forces (parfois), leurs faiblesses (comme nous), avec des tâches spéciales (quelquefois) et du sale boulot (souvent). Avec aussi des risques pris pour le plus souvent une absence de reconnaissance …
Bref, John Le Carré démythifie le job, le ramène à sa dimension de mortel (mortel au sens non-dieu).
Il y a une intrigue, comme toujours passionnante avec ce maître, mais il y a aussi beaucoup de désillusions. Je ne vous en dirai pas plus, z’avez qu’à lire, vous ne perdrez pas votre temps !
Forums: L'espion qui aimait les livres
Il n'y a pas encore de discussion autour de "L'espion qui aimait les livres".