critiqué par Cyclo, le 31 octobre 2022
(Bordeaux - 78 ans)

La note: étoiles

rafraîchissant

Je viens de découvrir cette écrivaine japonaise qui vit au Canada et écrit en français avec ce roman, début d'une pentalogie...
Anzu et Kyoko sont deux sœurs ; autant l'une, Anzu, est réservée, en particulier vis-à-vis des hommes, autant Kyoko est une croqueuse d'homme qui en change presque comme de chemise.
Anzu, divorcée, est artiste, elle crée des céramiques, vases et objets divers, fait des expositions et vit non loin de leurs parents dans une petite ville avec son fils âgé de dix ans. Kyoko travaille à Tokyo dans l'import-export et voyage beaucoup à l'étranger.
Voilà que Kyoko annonce sa venue pour présenter son fiancé Yuji, car elle désire à trente-sept ans se marier, et, pourquoi pas, faire un enfant.

Voici le premier volume d'une chronique où l'on suit différents personnages dans leur vie quotidienne. C'est fin, concret, très japonais (il y a un glossaire à la fin du livre) ! Je l'ai lu d'une traite. Un joli roman sentimental au sens réaliste du terme. Les personnages féminins sont très bien présentés, et tout est vu de leurs points de vue.
On a envie de lire d'autres romans de l'auteure.

Ma grande soeur
Anzu est une céramiste renommée. Elle a 35 ans, vit seule à Yonago, avec son fils de 10 ans Tôtu depuis son divorce. Elle mène une vie calme, passionnée par son art, très attachée à sa famille, ses parents, son jeune frère Nobuki et surtout sa brillante grande sœur Kyôko. Au contraire d’Anzu, Kyôko mène une vie professionnelle intense dans la capitale et vit de nombreuses relations amoureuses, parfois adultères qu’elle confie sans pudeur à sa jeune sœur. Le jour où Anzu apprend par hasard que son premier amour, Akira, l’a quittée pour son aînée, elle ressent juste un peu de tristesse, et remercie Akira d’avoir été honnête. Elle découvrira d’autres trahisons, d’autres mensonges, mais gardera toujours sa droiture, son honnêteté, même si cela demande de sacrifier sa vie privée. Une jolie et tendre histoire que celle de cette jeune femme douce qui vit dans le sillage de cette sœur que tout le monde envie, que tout le monde admire. Jusqu’au jour où sa grande sœur a besoin d’elle. Un roman court et agréable qui se déroule dans une calme province japonaise mais je regrette un manque de profondeur dans les personnages trop lisses. Un ressenti bien éloigné d’un autre roman, "Sémi" qui m’avait bouleversée. Détail pratique, j’aurais préféré des notes en bas de page plutôt qu’un glossaire en fin de livre qui coupe la lecture. Marvic - Normandie - 66 ans - 7 juin 2024

pour une amourette qui passait par là…
Amour, quand tu nous tiens… Dans "Suzuran", dont la narration est tenue par Anzu, céramiste reconnue pour son talent dans la conception de vases d’ikebana, l’amour est décliné sous toutes ses formes, avec sa part de hasards, heureux ou malheureux, d’enchantements et de désenchantements. L’amour, dont elle se tient éloignée après un mariage malheureux, va surgir dans sa vie de mère célibataire. Celle qui se croit inférieure à sa sœur aînée, la belle et brillante Kyokô, va enfin découvrir la face cachée de cette terrible séductrice. Poignant et profond, avec des personnages attachants et des situations inattendues, pour moi le meilleur d’Aki Shimazaki se retrouve dans ce roman… Jfp - La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans - 5 février 2023