C’est à travers la vie de Mary Clarke et de Geoffrey Lamb, deux citoyens de la bourgade de Bournville (d’ailleurs le titre original du roman est « Bournville »), dans la proximité de Birmingham, que Jonathan Coe passe en revue 75 ans de vie de l’Angleterre.
Mary et Geoffrey sont enfants quand ils se rencontrent pour la première fois, en 1945, octogénaires avec enfants, petits-enfants, et sont tout décrépits à la fin, en 2021.
Il ne s’agit pas d’un roman familial mais bien de chroniques anglaises qui prennent appui sur la lignée Mary-Geoffrey, de la même manière qu’une plante grimpante prend appui sur un tuteur. Et ce roman progresse par saccades, sept grands évènements comme autant de chapitres :
- Le jour de la Victoire. 8 Mai 1945
- Le couronnement de la reine Elisabeth II. 2 Juin 1953
- Finale de la Coupe du Monde : Angleterre – Allemagne de l’Ouest. 30 Juillet 1966
- L’investiture du prince de Galles. 1er Juillet 1969
- Le mariage de Charles, prince de Galles, et de Lady Diana Spencer. 29 Juillet 1981
- Les funérailles de Lady Diana, princesse de Galles. 6 Septembre 1997
- 75ème anniversaire du jour de la victoire. 8 Mai 2020
L’habileté de Jonathan Coe est bien là, et il faut ça pour « repriser » les trous dans le tissu lâche de ces 75 ans, pour autant je ne suis pas sûr d’y avoir retrouvé tous mes petits. Peut-être parce que les épisodes et déboires de la famille royale d’Angleterre ne m’émeuvent pas plus que cela.
Des moments plus croustillants avec l’apparition d’un Boris Johnson plus vrai que nature, journaliste chroniqueur sur le sujet de l’Union européenne. Avec des considérations concrètes sur « la guerre du chocolat Cadbury » … L’ensemble est agréable mais aurait certainement être plus profond.
Tistou - - 68 ans - 23 octobre 2023 |