Rétiaire(s) de DOA

Rétiaire(s) de DOA

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par JPGP, le 7 janvier 2023 (Inscrit le 10 décembre 2022, 77 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (42 053ème position).
Visites : 1 607 

Doa et les clandestins

Le Covid a permis à Doa de créer un roman du confinement de l'enfermement. Et ce à travers le monde des drogues et la la prison. Des gladiateurs s' agitent en un jeu de dupe dans un autre, plus grand : celui du monde.

Personnages et lieux interlopes sont les éléments d'une vraisemblance avec des effets de réels surprenants qui fait tout le charme de la littérature noire .Et ce en attendant la grande oeuvre de l'auteur - sur le S.S. le plus dangereux de la Seconde Guerre Mondiale et qui est mort riche et en toute impunité.

Avec Rétière(s) nous sommes en Amérique du Sud (Bolivie) après les incursions de l'auteur dans l'Orient. Mais la drogue reste ici centrale car elle est au centre des enjeux politiques et économiques du monde.

Tout est riche, immersif, documenté et efficace avec une galerie de salauds et parfois un jargon adéquat et dans diverses nuances de gris plutôt qu'une fracture entre la blanc et le noir, le mal et le bien.

Le roman grouille de vie et de violence , là où les héros franchissent la ligne - insensiblement ou non. Un tel livre est documenté mais ne cherche pas à faire passer de messages. La fiction est là avec un sentiment d'urgence et la création de "superbes" personnages.

Jean-Paul Gavard-Perret

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Un roman noir hyperactif

7 étoiles

Critique de CHALOT (Vaux le Pénil, Inscrit le 5 novembre 2009, 76 ans) - 11 juillet 2023

« Rétiaires » roman de DOA
série noire chez Gallimard
424 pages
février 2023


Le lecteur n'a pas le temps de prendre une pause.
Le livre commence par un passage en Bolivie afin de donner un cadre, celui du lien entre le trafic international de stupéfiant, la plaque tournante politico-criminelle en Bolivie et l'un de ses marchés : la France
Juste après cet interlude, place à l'action :
L'exécution d'un truand par un policier qui sera la pièce maîtresse ou du moins le héros à moitié « ripou » de cette histoire.
Nous rentrons de plain pied dans la communauté du trafic de cam et son corollaire l'office anti-stupéfiants.
Attachez vos ceintures !
Les méchants sont vraiment des méchants sans un état d'âme, prêts à tuer femmes et enfants si ceux-ci dérangent.
Quant aux bons, on peut en discuter, Théo , le policier reconnu jusqu'alors et tueur d'un bandit qu'il soupçonne d'être l'assassin de ses deux êtres chers va nous être sympathique.
Qu'est-il exactement et que veut-il ?
L'action est présente sur toutes les pages et ce roman ressemble à un scénario pour film d'action : les descriptions sont rares ou insignifiantes.
L'auteur veut et réussit à garder un rythme endiablé avec des dialogues très courts et souvent incisifs, des massacres bien faits.
Les voyous en bandes parfois rivales sont composés de « gens du voyage » et de quelques beurs , comme cela personne n'est jaloux.
Les relations entre les protagonistes sont complexes, fragiles et conduisent à quelques retournements.
Les trafiquants ne sont pas du tout sympathiques, l'un d'entre eux n'hésite pas à torturer un jeune noir d'une bande rivale puis à carrément le découper !
Ainsi va la vie.
Que penser du livre ; le lecteur ne s'y ennuie pas, il arrive à s'attacher à deux ou trois personnages mais il sait dès la première ligne où il met les pieds : dans un polar avec ses qualités et son défaut :
l'analyse est laissée pour tout compte afin de faire place à 100% d'action.

Jean-François Chalot

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