Retour de la lutte des classes ?

Le bloc minoritaire désigné élitaire réunit ceux d’en haut, les CSP+ : haute bourgeoisie du patrimoine, haute administration, diplômés des grandes écoles, entreprenariat tourné vers l’innovation, les as de la finance, une partie des intellectuels. Ouverts aux opportunités multiples de la mondialisation, majoritaires à l’Assemblée Nationale ces gens-là imposent leur hégémonie à tous les domaines productifs jusqu’aux industries des médias, de la culture, du divertissement.
La richesse produite se doit de n’accorder que la portion congrue aux autres rassemblés dans le bloc populaire. En termes d’appartenance politique c’est un bloc aussi hétérogène que dispersé entre les extrêmes de droite comme de gauche et les écologistes incapables de surmonter leurs ambiguïtés. Les zones blanches synonymes de désertification se multiplient dans les périphéries où il se trouve relégué : grignotage insidieux des services publics, des structures sanitaires, des acquis sociaux.
L’alternance gauche/droite des gouvernements depuis François Mitterrand a donc vécu. Un candidat inattendu hors partis s’est imposé à la présidentielle 2017. En s’appuyant sur la lutte des classes autrefois théorisée par Karl Marx, sur les résultats des sondages après des élections nationales et européennes de ces dernières années, sur le mouvement des Gilets jaunes si largement soutenu par l’opinion le politiste propose une analyse pertinente de cette recomposition en blocs antagonistes.

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  Bloc contre bloc [Texte imprimé], la dynamique du macronisme Jérôme Sainte-Marie

  de Sainte-Marie, Jérôme
  les Ed. du Cerf
  ISBN : 9782204134118 ; 18,00 € ; 07/11/2019 ; 284 p. ; Broché

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