La course de Jacques Richard

La course de Jacques Richard

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par JPGP, le 1 mars 2023 (Inscrit le 10 décembre 2022, 77 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (23 099ème position).
Visites : 847 

Jacques Richard de gré ou de force

Tout demeure ici dans un subtil réapprentissage de la vie - même celle que l'on se détruit. Les êtres (et pas forcément ceux d'un couple) mais surtout une tante et son neveu (narratrice et narrateur) doivent apprendre à ressortir de l'absence et du silence.

Tout est évoqué avec pudeur même quand l'éros revient en une nouvelle assomption. Jacques Richard a le don de dire "ce qui se passe" de manière allusive et prégnante et c'est pourquoi ce retour à la "fiction" est une réussite. Nul autre que lui pour évoquer le corps, la femme même lorsque son dos se tourne mais que reste un goût d'épice.

Là vie est donc là qui résiste avec "un peu de mascara au coeur", en l'honneur entre autres d'une mère que le temps use et abîme. Reste aussi l'amour obstinément même si parfois abstinent au coeur, d'un livre qui se veut axe de d'existence.

Et même quand toute consistance se défait, les relents de vie suivent leur cours. L'auteur, son narrateur et sa narratrice apprennent à les rejoindre.

Jean-Paul Gavard-Perret

Message de la modération : Contient des extraits d'un article sur "Car la douceur de vivre est périssable" d'Alain Duault https://www.lelitteraire.com/?p=79598

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Les éditions

  • La course

    Onlit Books
    ISBN : 9782875601698 ; 02/11/2022 ; 194 p.
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la chanson des vieux amants

9 étoiles

Critique de Darius (Bruxelles, Inscrite le 16 mars 2001, - ans) - 26 octobre 2023

Au contraire il n'y a rien de vieux dans ce texte puisqu'il nous conte la relation entre un neveu et sa tante . Mais si vous lisez l'extrait suivant, vous comprendrez pourquoi ce titre m'est venu à l'esprit :

« Ils se comportent parfois comme un couple déjà vieux. Les vieux amants découvrent, inventent toutes sortes de gestes discrets de connivence, de complicité et laissent des silences planer longtemps autour des petits riens de tous les jours . Ils savent les reconnaître, sans avoir besoin de se les dire et les acceptent comme autant de marques de l’âge venu. Une manière de s’encourager l’un l’autre à vivre le crépuscule. Les plaisirs se sont mués en rites, Les rites en habitudes …. »

Sinon, iI ne se passe pas grand chose dans ce livre , juste une histoire d’amour entre un neveu et sa tante. On pourrait même parler d’inceste mais cette idée ne m’a même pas effleurée tant l’histoire est bien contée et tant l’écriture est parfaite .

La tante Lina, mariée à Claude, un homme grossier, souvent absent à cause de son travail , s’ennuie . Elle n’a pas d’amis, ne sort pas et se contente de s’occuper de ses plantes vertes et de cuisiner. Sa seule distraction est la visite de son neveu, le fils de sa sœur qui , elle-même, a des problèmes d’argent. Ce garçon est porteur d’une missive de sa mère qui réclame un peu d’argent à sa sœur.
Ce gamin de 16 ans commence à regarder sa tante d’un drôle d’air. À partir de là une relation amoureuse démarre entre eux. Le garçon est très amoureux mais la tante, on ne sait pas trop ,sauf qu’elle s’ennuie énormément. Tantôt elle lui ouvre la porte tantôt elle est la ferme. On est happé par l’histoire car on se demande comment elle va se terminer.

Beaucoup aimé ce style d'écriture, très sensible et très percutant. Perso, j'aurais trouvé une autre fin que celle proposée par l'auteur.

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