Mémoires intimes d'un pauvre vieux essayant de survivre dans un monde hostile
de Vincent Ravalec

critiqué par Catinus, le 8 mars 2023
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Humour et autodérision
Alors qu’il a à peine soixante ans, le narrateur est terrorisé par ce qui l’attend : la vieillesse. Il met tous ses efforts pour se démarquer c’est assez dire freiner des quatre fers. Il lui vient des idées bizarres : voler dans les librairies de nombreux exemplaires de son dernier livre paru afin de le faire monter dans les premières places des meilleures ventes, écrire un roman d’amour porno, etc.
De l’humour et de l’autodérision sont au programme.

Extraits :

- En vieillissant, j’avais tendance à devenir misanthrope. Je pensais que l’on vivait dans un hôpital psychiatrique et donc qu’il fallait se tenir à l’écart des autres oufs car certains pouvaient être toxiques.
- La phrase de cet acteur - qui était d’ailleurs décédé il y a peu - : « passé cinquante-cinq ans, les jours où vous n’avez mal nulle part, c’est que quelque chose ne va pas, ou que vous êtes mort » sonnait à mes oreilles comme un glas funeste.
- Le SVF, le Syndrome du Vieux Flippé.
- On devra passer un « permis de vieux », comme un contrôle technique, où la société s’assurera que vous êtes encore productif, que vous pouvez vous assumer, que vous créez encore de la valeur. Des process d’euthanasie seront mis en place de façon obligatoire. Il y aura aussi des dérives, des battues seront organisées, comme les battues que font les chasseurs afin de débusquer les vieux qui se cacheront. Des jeunes qui s’amuseront à « casser du vieux ».