Hermétique

En 1894, le Japon envahit la Chine et veut détruire l’art millénaire chinois. Après avoir emprisonné l’Impératrice, ils enferment le peintre officiel de celle-ci, Kai et le chargent de peindre les noms des militaires ou des personnalités japonaises sur les œuvres chinoises.
Kai a 70 ans. Amoureux de longue date de l’impératrice dans une relation chaste par obligation, il reçoit la visite régulière d’une toute jeune japonaise. La jeune femme le séduit et lui coupe sa natte, symbole de sexualité et fécondité chez les chinois.
"Elle avait tout coupé pour de vrai, cette chiure de chien enragé. Dans le reflet du bol de thé, je me suis regardé. Monstre avant, démon à lunettes maintenant. Et je n’étais toujours pas mort ! Seule ma natte me maintenait en vie. Si près de mon cerveau, mes cheveux, ne pouvaient peindre  que l’exact double de ma pensée."
Lui qui n’a plus la possibilité de peindre, même avec son propre sang et ses cheveux, ne souhaite plus que la mort, mais cet amour bouleverse ses sens, ses croyances. Donnant aussi lieu à des passages confus où les personnalités s’échangent, Kai, son jeune frère Gan, la jeune femme.
Malgré une jolie fin en 1950, Lisa Bresner a écrit un récit trop hermétique pour une lectrice comme moi, incapable de comprendre les métaphores, les images, le lyrisme, évoquant les légendes traditionnelles chinoises ou japonaises, renvoyant à une culture millénaire bien loin de l’Europe.
J’ai découvert que cette autrice (décédée très jeune) que je ne connaissais pas était aussi sinologue. Ceci explique cela.

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  Ma tendre ennemie

  de Bresner, Lisa
  Gallimard
  ISBN : 9782070734238 ; 10,55 € ; 04/03/1994 ; 128 p. ; Poche

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