Histoire éternelle
de Liz Braswell

critiqué par Koolasuchus, le 2 avril 2023
(Laon - 35 ans)


La note:  étoiles
Si c'est pas baroque, c'est du toc !
Maudit depuis dix ans suite à un sort lancé par une étrange enchanteresse, la Bête et ses serviteurs vivent isolés dans un château au fin fond d'une forêt attendant désespérément la jeune femme pouvant rompre le maléfice. Ainsi, lorsque Belle débarque afin de sauver son père, l'espoir renaît mais lorsque cette dernière touche la rose enchantée de la Bête, elle se désagrège aussitôt, condamnant ainsi le maître et ses domestiques à rester à jamais prisonnier du sort. Un espoir subsiste toutefois car en touchant la fleur Belle a été submergée par d'étranges images concernant sa mère disparue quand elle n'était encore qu'une enfant. Mais Belle n'est pas au bout de ses surprises lorsqu'elle se rend compte que sa mère et l'étrange enchanteresse ne sont en réalité qu'une seule et même personne ! Refusant de croire à un simple hasard Belle et la Bête vont ainsi s'unir pour découvrir où est passée la magicienne et ainsi pouvoir peut-être rompre le sort...

Des nombreux films d'animation issus des studios Disney, La Belle et la Bête est vraiment celui que je préfère, que ce soit pour son histoire, ses musiques ou bien ses personnages, je ne me lasse jamais de le regarder et j'étais très curieux de voir ce qu'allait donner ce roman. Le premier constat, positif de surcroît, est qu'il enrichit énormément l'univers du dessin animé car que ce soit l'histoire personnelle de Belle et de sa famille, celle de la Bête ou même celle du royaume, Liz Braswell apporte énormément d'éléments approfondissant l'intrigue et comblant même quelques lacunes du film. La réécriture quant à elle est également plutôt bien réalisée, plusieurs chapitres ressemblent fortement à la version cinématographique, surtout au début, mais à partir du point de divergence on change totalement de registre et l'on part dans une toute nouvelle direction qui réserve bien des surprises et j'ai trouvé le tout assez original.

L'ambiance est cependant un peu plus sombre et l'humour moins présent ce qui rend ce roman pas aussi tout public que le film et même si certains personnages bénéficient d'un développement plus poussé tels que l'enchanteresse, Madame Samovar ou bien le libraire du village, d'autres, à l'image de Gaston, Lumière ou Big Ben, ont malheureusement été un peu laissés de côté.

Malgré ces quelques points, j'ai tout de même été plutôt conquis par ce récit, bien évidemment, il ne pourra jamais remplacer dans mon cœur le dessin animé mais il réussit à en offrir un point de vue différent avec plusieurs bonnes idées et un enrichissement de l’œuvre originelle assez convaincant.