Sibérie ma chérie
de Sylvain Tesson, Thomas Goisque (Dessin), Bertrand de Miollis (Dessin)

critiqué par Tistou, le 20 avril 2023
( - 68 ans)


La note:  étoiles
Texte, dessins et photos
Cet ouvrage regroupe, sur le thème de la Sibérie sillonnée par ces trois artistes, des extraits de textes de Sylvain Tesson, illustrés par des dessins-peintures de Bertrand de Miollis et des photos de Thomas Goisque.
Bertrand de Miollis comme Thomas Goisque étaient venus notamment rendre visite à Sylvain Tesson dans sa cabane où il résida 6 mois avant d’écrire Dans les forêts de Sibérie.
Il ne s’agit donc pas d’un récit linéaire, d’une histoire à proprement parler, mais de flashes, de pensées subites et définitives tournées vers cet amour de la Russie et de la Sibérie en particulier qui habite Sylvain Tesson.

»En novembre, dans la forêt, on n’est pas pressé de se lever. Entre un lit bien chaud et le sous-bois glacé, le corps n’hésite pas. Les fonctions internes maintiennent le corps dans le sommeil le plus longtemps possible. C’est la version psychologique de l’hibernation. Ceux qui ont dormi près d’un poêle dans l’hiver sibérien comprendront. »

»Le bonheur d’avoir dans son assiette le poisson qu’on a pêché, dans sa tasse l’eau qu’on a tirée et dans son poêle le bois qu’on a fendu : l’ermite puise à la source. La chair, l’eau et le bois sont encore frémissants. »

Du basique, on le voit. Du survivaliste, du retour aux sources, aux gestes et attitudes qui vous maintiennent en vie en nature hostile. Bref, du Sylvain Tesson dans le texte … Un peu le Pete Fromm français du Indian Creek.