Combattre la misère et le mépris de Smina Kernoua
Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances
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Un itinéraire original
Smina Kernoua
Combattre la misère et le mépris
LeScorpion brun 2023-110 p.-11 €
Smina Keroua a connu dans sa vie des moments difficiles. À l’automne de sa vie, elle a fondé un groupe de bénévoles dévoués aux autres, mal logés, sans abris, victimes des violences d’un conjoint ou de la société.: les Colibris solidaires bellifontains.
Dans ce petit livre, elle relate son parcours, sa vie de petite fille et de femme battue, sa lutte pour préserver ses enfants et enfin son combat pour la justice au service des exclus.
Cette autobiographie se lit comme un roman. Elle prouve que rien n’est écrit d’avance. Qu’il ne faut jamais se résigner aux coups du sort et qu’il y a toujours moyen de s’en sortir, pourvu qu’on le veuille vraiment et que quelqu’un vous tende la main. C’est pourquoi, dès qu’elle a réussi à mettre se enfants en sécurité, elle a pensé aux autres, pour leur tendre la main. Sa pugnacité fait merveille mais il ne suffit pas de vouloir venir en aide aux démunis pour y réussir. Tant d’obstacles se dressent sur le chemin des bénévoles qui ne cherchent pas un avantage personnel !
Smina a eu la chance d’être aidé par un aîné, vieux militant de terrain, et par une députée qui a préféré l’action à la réélection !
Dommage que des initiatives comme les siennes ne soient pas assez aidées par les pouvoirs publics. Il est vrai qu’elles dérangent parfois des associations ou des personnalités prédominantes qui n’apprécient guère la concurrence…
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Les éditions
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Combattre la misère et le mépris
Atelier du scorpion brun / Autobiographie
ISBN : 9791092559767 ; 01/05/2023 ; 110 p. ; 12x18
Les livres liés
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Les critiques éclairs (5)
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Sylvie Bouchet Bellecourt
Critique de Bou (, Inscrite le 24 mai 2023, 1 ans) - 25 mai 2023
Les difficultés rencontrées comme le racisme, le mépris ,une famille aimante malgré les difficultés financières.
Un mari violent.
Tout n'a pas été facile pour Smina, mais elle s'est battue courageusement pour elle , pour ses enfants.
Une femme qui lutte contre la misère et aide les femmes victimes de violences .
Son association "les colibris solidaires de Fontainebleau Avon et du sud Seine et Marne est maintenant connue et reconnue.Une belle victoire !
Un livre qui ne laisse pas indifférent
PLUS QU'UN TEMOIGNAGE
Critique de VERPILLAT (, Inscrit le 22 mai 2023, 70 ans) - 22 mai 2023
Devant le poids d’une vie les mots manquent, le silence s’impose, le respect nous envahit.
D’aucun pourra ne voir là qu’une sensiblerie accordée à ceux qui n’intéressent guère.
Par ailleurs, elle pourra réveiller le meilleur chez chacun et susciter une prise de conscience et qui sait, un engagement.
Oui notre société fait dans tous les domaines, selon les mots du poète, « le mal sans haine et le bien sans amour ».
Elle tend toujours à réifier les plus faibles et l’action qui leur porte secours.
Le mythe prométhéen fait toujours, d’une manière cruelle, régner la loi du rendement et du Profit.
A travers les lignes que Smina nous livre, pointe une réalité qui dépasse l’entendement : comment des êtres humains peuvent ils en arriver là.
L’indifférence des pouvoirs publics, dirigeants, élus, masque encore souriant du mépris, suppose une cécité volontaire qui ne peut s’expliquer que par l’idéologie de l’argent et l’absence de rapports humains (il existe d’heureuses mais hélas, de trop rares exceptions).
Nous avons la gouvernance et la représentation que nous méritons, toutes à l’image de l’homme et de la femme que nous fabriquons.
Merci à Smina et à tous ceux et celles qui participent à ces actions au Profit des plus Petits.
Nous ne devons pas être seulement « l’armée des Ombres », même si cela donne mauvaise conscience et agresse les « établis » dont nous ne devons attendre aucun quartier à notre égard.
Entrons en Résistance !
Au grand jour comme dans la modestie.
Nous ne sommes pas seulement en guerre à l’Est.
Reprenant l’adresse du dauphin Charles à son père Jean le Bon à la bataille de Poitiers : « Père gardez-vous à Gauche !
Père gardez-vous à droite »
Michel VERPILLAT
Message de la modération : Possible Promotion
"Combattre la Misère et le Mépris"
Critique de D Lecerf (, Inscrit le 21 mai 2023, 68 ans) - 21 mai 2023
La route de la générosité, de la solidarité est sinueuse, et le parcours parsemé de nombreux obstacles. Mais Smina sait fédérer ; avec de belles rencontres, parfois improbables, des bénévoles à l’écoute de son cœur, des incompréhensions des institutions qui « digèrent mal » le fait d’être pointées du doigt à cause de leur lenteur d’instruction et une certaine inefficacité face à l’urgence.
Mais elle avance. A l’image d’un grand homme, qui toute sa vie, la tête flanquée du même béret, toujours prêt aux coups d’éclat a dénoncé l’injustice, défendu les exclus et porté la voix de ceux qui n’ont rien. Comme lui, une éternelle révoltée... Et ne énergie à revendre.
Non ce n’est pas une revanche sur la vie ; SMINA, c’est la VIE même. Elle ne refera pas le monde. Elle est simplement de ce monde ; de celles et ceux pour qui l’autre est plus important que soi-même.
Elle « oublie » parfois sa vie ; mais les réussites la portent et les échecs, beaucoup moins nombreux, la stimulent.
Ce livre ne peut suffire pour la présenter. Pour mieux la connaître, venez la rencontrer...
Les mots à fleur de peau
Critique de C''Nabum (, Inscrit le 5 novembre 2018, 66 ans) - 13 mai 2023
Smina Kernoua
Les Colibris solidaires
Un parcours chaotique, des coups qui ponctuent les étapes d'une existence qui a connu un grand déracinement. Une langue et un mode de vie avec lesquels il faut composer pour s'intégrer dans une société si différente de ses racines. La galère et la souffrance pour avancer sur un chemin semé d'embûches, serrer les dents, ne rien dire, assumer sa condition de femme et victime, puisque telle est sa destinée…
Smina Kernoua aurait pu courber longtemps l'échine sous un joug imposé à toutes celles qui ont connu le même parcours. Se taire, pleurer en silence, ne rien montrer aux enfants, ne pas faire de vague, elle a tout appris de cette soumission qui engendre depuis toujours les drames du quotidien.
Un jour pourtant un récit a croisé sa vie. Une fable venue des amérindiens qui a fait écho en elle. Elle n'est pas la première ni ne sera la dernière à être touchée par ce petit oiseau qui dans la tourmente, fait sa part, aussi modeste soit-elle, pour tenter d'inverser le cours du destin. De cet instant, elle a cessé de subir, elle a refusé d'accepter l'inacceptable, elle a appris à lutter.
La femme battue a appris à se battre, non pas avec les armes de ces lâches, de ces faibles qui profitent d'une supériorité physique pour taper toujours plus fort, non, elle a découvert la puissance des mots, la force du refus, le pouvoir de la solidarité. Elle a fondé une association : « Les colibris solidaires » pour que d'autres, comme elles, se relèvent les manches et se serrent les coudes.
Elle s'est surtout appropriée une arme redoutable, une arme terrifiante pour les bourreaux et les tyrans, une arme à la portée de tous ceux qui laissent parler leur cœur : l'écriture. Elle a couché sur le papier des mots pour oser rester debout, pour relever la tête, pour repousser le tourmenteur, pour s'affirmer dans sa dignité d'être humain.
Des mots simples qui lui ont ouvert les portes de ce monde souterrain de ceux qui tendent la main, refusent les injustices, se dressent contre une société qui a besoin de briser les humbles pour que perdurent les inégalités les plus honteuses. Elle ne pouvait que croiser la route de Jean-François
Chalot dont j'ai maintes fois évoqué l'infatigable combat.
De cette rencontre, celui qui sème des petits ouvrages sur son parcours, l'a invité à oser ce marqueur d'un monde où elle n'était pas invitée : « Le livre ». Elle s'y livre, se raconte, se dévoile, s'efface devant un combat qui n'est pas que le sien. Cinq parties nous font passer du factuel, du témoignage poignant à l'expression la plus intime.
DE LA KABYLIE À FONTAINEBLEAU
Combattre la misère et le mépris
Les enfants d’abord…
MON COMBAT
Secrets de pains
POÈMES
Ne désirant rien dévoiler pour vous inciter à découvrir par vous même ce témoignage poignant, je me retire sur la pointe du clavier pour laisser les derniers mots à Smina, puisqu'elle a su
si merveilleusement se les approprier.
Ma vie…
Ma vie est un chemin de petits cailloux
que j’ai semés par et pour vous
pour ne jamais me perdre ou le risquer
Et malgré ses virages, continuer toujours d’avancer.
Certains cailloux ont gêné mes chaussures
me faisant cloquetiquer ou m’ont blessée.
Mais au lieu de vite les enlever
ils ont servis à ne jamais renoncer.
L’important est chaussures à trouver.
Et sur les braises de la vie, prouver
que plutôt que sur les marchés
on trouve moyen à plutôt les aimer.
Peu de personnes m’ont accompagnée
Certains m’ont soit ignorée
soit non comprise ou même se sont risqués à me draguer.
On ne construit pas que sur le physique
La beauté rend jaloux ou même amnésique.
Moi je préfère une relation au fantasmagorique.
C’est ma seule façon d’être catégorique.
J’ai appris sur moi grâce à vous
J’ai repris de moi comme un goût
qui fait qu’un bon repas sans loup
est un partage que sert de Nous.
L'histoire d'une fille du peuple
Critique de CHALOT (Vaux le Pénil, Inscrit le 5 novembre 2009, 76 ans) - 20 avril 2023
Issue d'une famille très nombreuse et pauvre, elle a eu droit à une éducation rigoureuse .
Elle a été aimée par ses parents mais tenue.
Arrivée à l'âge de 4 ans en France, à Fontainebleau, elle a souffert du racisme et de la bêtise-et c'est un ancien instituteur qui vous le dit- de la part d'enseignants. En fin de primaire elle a eu la chance de tomber sur un instituteur qui s'est intéressé à elle.
Je l'ai rencontré, cet ancien maître d'école et lu sur son visage, la fierté et la joie d'avoir croisé sur sa route cette femme extraordinaire.
Son entrée à l'âge adulte n'a pas été facile, quand aujourd'hui elle défend les femmes victimes de violences dites domestiques, elle n'a pas de vision théorique, elle a connu, elle-aussi, cette condition.
Ce livre passionnant et émouvant- j'ai versé malgré moi quelques larmes- montre qu'une fille du peuple qui ne renie ni ses racines, ni les vrais principes républicains peut trouver en elle des forces pour combattre la misère et donner de l'espoir à des centaines de personnes démunies.
Jean-François Chalot
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Un article sur la page du salon du livre de Fontainebleau | 1 | CHALOT | 9 mai 2024 @ 12:28 | |
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