Un élève de trop
de Julia Jarman

critiqué par CHALOT, le 20 juin 2023
(Vaux le Pénil - 76 ans)


La note:  étoiles
Roman bouleversant
Un élève de trop
roman de Julia Jarman
Editions Jeunesse
novembre 2000
190 pages




Il y a toujours eu des enfants différents, certains ont un physique pas comme les autres, d'autres ont du mal à s'intégrer par timidité ou parce qu'ils ne savent pas.
Il y en a aussi qui sont surdoués et malheureux parce que non intégrés et laissés de côté.
Danny, petit écolier anglais, s'intéresse à tout, il est curieux, intelligent mais très vite il est mis à l'écart par ses nouveaux camarades de classe qui l'accueillent difficilement dans cette classe de 6ème.
Il y a bien Franck, son ami d'enfance, leurs parents sont amis....
Franck n'est pas très chaud et sent tout de suite que ce nouveau qu'il connaît bien sera rejeté et qu'il risque lui-même d'en subir les conséquences par simple ricochet.
Quand il apprend qu'ils vont être dans le même classe, il craint le pire.
Au lieu de résister à l'imbécillité exprimé par un quarteron d'enfants jaloux et méchants -oui la méchanceté cela existe aussi chez les petits- Franck joue « le jeu »  infernal.
A cet époque là , à la toute fin du siècle dernier, on ne parlait pas de harcèlement mais c'était bien du harcèlement.
La vie va être infernale pour Danny, les « monstres » de sa classe vont jusqu'à lui écrire ces mots terribles « Tu peux te pendre tout de suite si tu veux. »
Seules quelques filles de la classe essayent de protéger Danny mais cette protection n'est pas un cadeau car ce n'est pas toujours bien vu pour un garçon de rester avec les filles.
La classe de 6ème va partir en France pour une visite en Normandie afin de mieux connaître le fameux débarquement du 6 juin 1944 .
Danny est heureux de partir et aussi très inquiet sur son devenir, il ne supporte pas les railleries, les rejets qu'il subit.
C'est un livre qui nous plonge dans cette violence à l'école qui, si elle est à la pointe de l'actualité aujourd'hui, a toujours existé.
Les faits de groupes sont souvent négatifs et les adultes ne voient pas toujours que des enfants sont en grande souffrance.

Jean-François Chalot