Chute libre
de William Golding

critiqué par Septularisen, le 9 juillet 2023
( - - ans)


La note:  étoiles
UN GOLDING COMME UN AUTRE!
«Chute libre» (1959) est l’histoire et la biographie fictive de Samuel «Sammy» Mountjoy par l’auteur anglais William GOLDING (1911 – 1993). Sammy est un peintre connu et reconnu. A l’occasion d’une exposition à la Tate Gallery, il se remémore sa vie et son histoire…

Enfant bâtard d'une prostituée, dont nous ne connaîtrons jamais le nom, mais qui est toujours désignée par le nom de «Ma» dans le livre, et d’un soldat anglais, il a été élevé,- à la mort de celle-ci -, par le pasteur Watts-Watt. Quelques années plus tard, il fréquente une école de dessin et flirte passagèrement avec le parti communiste anglais.
Taraudé par le désir quasi obsessionnel de «posséder» physiquement sa fiancée, la prude et croyante Béatrice, il est très déçu par cette expérience sexuelle. Il rencontre alors Taffy, la fille d’un conseiller municipal converti au communisme. Charmé, littéralement «ensorcelé» par la beauté et la liberté sexuelle de la jeune fille, il abandonne Béatrice sans même lui donner sa nouvelle adresse et épouse Taffy.

Rattrapé par l’avènement de la Deuxième Guerre Mondiale, le capitaine Mountjoy de la Royal Air Force est capturé par les nazis. Prisonnier dans un camp, il est indirectement mêlé à une évasion dans laquelle deux de ses amis trouveront la mort. Il se retrouve alors confronté aux méthodes nazies…

Si certaines pages, - notamment vers le milieu du livre -, sont vraiment brillantes, malheureusement, vers la fin, quand l’action se déroule dans le camp de prisonniers en Allemagne, le livre part en... disons en «sucette»!.. On ne comprend plus rien à l’histoire, le livre devient carrément illisible… Sur la fin, les chapitres ne se suivent plus chronologiquement, et apparaissent certains personnages dont on ne sait pas qui ils sont, ni d’où ils sortent… Il faut dire aussi que les incessants allers-retours entre l’Angleterre et le camp de prisonniers en Allemagne qui arrivent sans prévenir, n'aident pas beaucoup le lecteur non plus!

Après le milieu du livre, ça s’essouffle très vite et c’est… le vide, le néant! Il ne se passe rien, il n’y a plus rien, rien d’intéressant! L’ennui vous prend très vite, ce sont juste des pages et des pages de mots empilés les uns sur les autres… Aucune action, aucune tension, rien qui accroche le lecteur… Pour moi, l’ennui a pointé a de nombreuses reprises, et j’ai dû parfois relire certains passages, afin de les comprendre. Mais, je sais par expérience, que quand je me mets à compter le nombre de pages qu’il me reste à lire… C’est très, très mauvais signe!.. Le final n’est pas du tout celui que l’on espérait ou que l'on aurait attendu, et donc, même la fin ne «rattrape» pas la médiocrité de ce livre!
On n’arrive même pas à s’attacher au personnage principal, qui est d’ailleurs le seul personnage bien décrit et à la psychologie fouillée… C’est dire! Les autres sont à peine décrits, on a juste l’impression que M. GOLDING les a juste «jetés» là, «par dessus la jambe», comme faire valoir au personnage principal…

Que dire de plus? C’est bien écrit, je ne peux que le confirmer! Par contre, malgré le talent indéniable de M. GOLDING, il est loin pour moi d’être le grand écrivain que tout le monde se plaît à encenser un peu partout sur le net! Je dois aussi avouer que je n’ai jamais vraiment accroché avec les livres de M. William GOLDING. Malgré plusieurs livres lus, je n’en ai vraiment aimé aucun! Peut-être que ses livres ne se prêtent pas forcément à une bonne traduction? Ou bien alors que le traducteur «attitré» de M. GOLDING, - Mme .Marie-Lise MARLIÈRE -, n’est vraiment pas à la hauteur…

Est-ce que je conseille la lecture de ce livre? Non! C’est long et (très très) ennuyeux! C'est à vos risques et périls! Je vous aurai prévenus! J’avais déjà lu ce livre il y plus d’une vingtaines d’années, dans une autre vie (bien avant mon «arrivée» sur CL...), et j’en avais gardé un très mauvais souvenir... Toutefois, afin d’en faire une recension valable, je l’ai relu… C’est vous dire mon abnégation a vouloir écrire des critiques valables sur CL! Ma conclusion est toutefois toujours la même, malgré le temps qui passe, c’est vraiment un livre médiocre, dont on se demande ce qu’il vous restera dans quelque temps… Sans doute pas grand-chose à mon humble avis!..

P.S. : Rappelons que M. William GOLDING a reçu le Prix Nobel de Littérature en 1983.