Les Facétieuses
de Clémentine Beauvais

critiqué par Ludmilla, le 24 juillet 2023
(Chaville - 69 ans)


La note:  étoiles
On y croirait presque…
… à l’existence des marraines la bonne fée…

Le tout début du livre : « Cette enquête - cette recherche - ce récit - je ne sais pas trop comment l'appeler, en tout cas pas un roman : ce n'est pas un roman »

Le sujet : (extrait de la présentation éditeur) « L'héroïne, Clémentine Beauvais, autrice jeunesse déprimée par une série d'échecs littéraires et amoureux, trébuche sur une curieuse énigme historique : qui était la marraine la bonne fée de Louis XVII ? »

Qu’est-ce qu’une marraine la bonne fée ?
« Si vous êtes comme moi, et comme un grand nombre de personnes, vous ne vous souvenez que très vaguement des fragments de vos cours d'histoire consacrés aux marraines la bonne fée. On en parle un peu en primaire quand on fait les rois et les reines ; […]. Ensuite, c'est théoriquement au programme de quatrième (j'ai vérifié), mais il y a beaucoup de profs qui font l'impasse dessus. »

Des extraits de manuels scolaires plus que réalistes, des recherches dans les librairies, bibliothèque et archives…

« il y a ces dernières années un regain d'intérêt pour les grandes femmes cachées de l'histoire : on parle beaucoup des sorcières, qui après tout n'ont jamais existé, alors pourquoi pas des marraines la bonne fée, qui elles, par contre, étaient bien réelles ?” »

Un mélange de réalité et de fiction difficile à démêler, de l’autodérision, de l’humour.

Premier livre que j’ai lu de Clémentine Beauvais (et certainement pas le dernier). Je n’ai pas pu le lâcher avant de connaître le fin mot de l’histoire, un vrai bonheur de lecture, un enchantement !
Qui est la marraine... 5 étoiles

Clémentine traverse une mauvaise passe. Elle a perdu son poste d’enseignante qu’elle occupait à l’université de Cambridge depuis15 ans et se retrouve désœuvrée et bientôt désargentée dans la canicule parisienne.
Sollicitée par une metteuse en scène de théâtre jeune public, ancienne vague connaissance, cette dernière lui propose d’écrire un texte sur les personnalités célèbres mortes quand ils étaient enfants ; Lui parlant du sort de Louis XVII pour écrire la saynète. Écrire sur un enfant mort dans des conditions aussi atroces n’intéresse pas Clémentine mais elle ne peut s’empêcher de se poser quelques questions.
Qui était donc la marraine la bonne fée du jeune roi pour abandonner son filleul de cette façon ?

Et puis, il y a Tibo, son éditeur , qui voudrait qu’elle écrive un livre pour sa nouvelle collection de littérature de l’imaginaire pour adolescents. "un thriller littéraire historique loufoque et déjanté".
Ce n’est pas son domaine. Mais elle n’a pas le choix.
Et surtout, elle commence à s’intéresser à cette marraine qu’on ne voit nulle part, qui n’est jamais citée et décide de mener une enquête, qui va s’avérer pleine de rebondissements.

Si je ne me suis pas ennuyée, je n’ai pas été passionnée par ces magiciennes dans ce récit rythmé où on ne peut s’empêcher de penser à Harry Potter et Poudlard.
Je pense que l’héroïne aussi intrépide que drôle séduira les jeunes lecteurs et les "lecteurices";(ou ceux qui savent garder une part de rêve), mon adolescence étant sans aucun doute bien trop loin !
J’ai cependant beaucoup apprécié le clin d’œil à ses collègues Suzie Morgenstern et Marie-Aude Murail.

Marvic - Normandie - 66 ans - 22 février 2024