L'Unité Alphabet
de Jussi Adler-Olsen

critiqué par Tistou, le 16 octobre 2023
( - 68 ans)


La note:  étoiles
Un peu « space »
L’argumentaire de ce thriller est d’une grande originalité. Trop ? On peut se poser la question …
Bryan et James, amis d’enfance, sont devenus ensemble pilotes de la RAF et combattent ensemble l’ennemi allemand. 1944, lors d’une mission leur avion est abattu derrière les lignes allemandes. Ils ne voient que dans la simulation de la folie et leur travestissement en officiers nazis blessés une voie de salut. Effectivement, dans le convoi ferroviaire dans lequel ils ont réussi à échapper à leurs poursuivants, il n’y a que des officiers nazis blessés qu’on emmène …
Justement, là est le problème. Ils ne savent pas qu’on emmène ces officiers blessés sur le front de l’est à Fribourg, dans un hôpital psychiatrique, « l’Unité Alphabet », davantage pour les cacher et se livrer à des expérimentations que pour les soigner réellement.
Ils se travestissent donc en officiers, simulent folie et incapacité à communiquer et … les voilà rentrés en enfer …
Arrive la libération de Fribourg par les Américains mais Bryan et James ont été séparés et si Bryan est clairement sauvé et va recouvrer santé mentale et physique, on ignore ce qu’est réellement devenu James.
Ce souvenir de James taraude Bryan et trente ans plus tard, à l’occasion des J.O. de Munich, en 1972, Bryan se met en tête de réellement chercher à savoir ce qu’il s’est passé. Pour cela il doit retrouver des protagonistes de cette année psychiatrique, infirmières, patients, médecin, et finalement se mettre en danger. La deuxième partie du roman est moins oppressante que la première (l’année psychiatrique) mais pas moins prenante.
Au bilan un roman tendance « page-turner », doté tout de même de pas mal d’invraisemblances. Les limites du genre.

Note de l’auteur
« Ce livre n’est pas un roman de guerre.
L’Unité Alphabet est le récit d’une trahison, comme il en arrive tous les jours et dans toutes sortes de situations, entre époux, entre collègues ou dans des contextes plus extrêmes comme la guerre de Corée, celle des Boers en Afrique du Sud, la première guerre du Golfe entre l’Iran et l’Irak ou, en l’occurrence, pendant la Seconde Guerre mondiale. »