Saul Leiter
de Max Kozloff, Saul Leiter (Photographies)

critiqué par JPGP, le 13 novembre 2023
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Saul Leiter maître de la couleur
Les soixante-quatre clichés de Saul Leiter, prouve comment il transforme le monde autant par ses prises de rue ses portraits ou la mode. Il en bouscule les codes, jouant avec le cadre, la composition, les lignes, les formes, leurs reflets et leurs transparences.

Après avoir quitté son Pittsburgh natal et des études de rabbinat pour une carrière de peintre à New York, Il se tourne pourtant vers la photographie. La grande exposition d’Henri Cartier-Bresson lui donne envie d’immortaliser la rue.

Ses couleurs sont une source de fascination. Et il en reste un pionnier et un maître. Sa passion pour le nabi Édouard Vuillard influence son usage de la couleur. Ses prises deviennent des tableaux à la limite de l’abstraction même s'il immortalise aussi la ville en noir et blanc avec sa précision des détails.

Sa renommée tardive lui aura permis de rester dans cet anonymat qu’il affectionnait. Elle lui permit de s’approprier le coeur de la ville pour la rendre immortelle.

Jean-Paul Gavard-Perret