Constat démoralisant

Mathieu Palain nous offre une liste de récits de violences conjugales déclinées à toutes les conjugaisons, dans des histoires vraies multiples, toutes différentes, mais toutes semblables. En tant que journaliste, il a été amené à s’intéresser à ces histoires pour en faire un reportage, puis en a fait un livre. Il tente de comprendre les racines du mal, mais il reste plus dans la multiplication des cas que dans la profondeur des causes, je trouve.
Dans cet essai, on apprend que tous les hommes violents ont subi ou vu la violence dans leur enfance, leurs femmes aussi parfois. Mathieu Palain décrit la violence comme une maladie, contagieuse, donc à enrayer, mais hélas, il décrit aussi les énormes limites des thérapies, face à des auteurs le plus souvent insensibles et totalement inconscients du mal qu’ils génèrent (c'est très décourageant !). Grâce à lui, on met le doigt sur le fait que seuls certains hommes violents des milieux peu favorisés sont repérés, tandis que la honte sévit et protège l’auteur dans absolument tous les cas de violence dans les milieux favorisés.
Cependant, je ne peux pas dire que j’ai appris grand-chose à la lecture de ce livre, aussi compatissant soit l’auteur.

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  Nos pères, nos frères, nos amis [Texte imprimé], dans la tête des hommes violents Mathieu Palain

  de Palain, Mathieu
  les Arènes
  ISBN : 9791037506313 ; 20,00 € ; 12/01/2023 ; 237 p. ; Broché

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