Lefranc, tome 11 : La Cible de Jacques Martin (Scénario), Gilles Chaillet (Dessin)

Lefranc, tome 11 : La Cible de Jacques Martin (Scénario), Gilles Chaillet (Dessin)

Catégorie(s) : Bande dessinée => Aventures, policiers et thrillers

Critiqué par Bookivore, le 29 novembre 2023 (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans)
La note : 5 étoiles
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A côté de la cible

Après un dixième tome ("L'Apocalypse") tellement bizarre, tellement à part, qu'il est totalement clivant - soit on adore, soit on déteste, et moi, j'ai détesté -, la série "Lefranc" avait besoin de repartir sur de bonnes bases.
Paru en 1989 (directos en album, le journal "Tintin" n'existait déjà plus à l'époque...), le onzième opus de la série de Jacques Martin, toujours scénarisé par Martin et dessiné par Gilles Chaillet (qui tiendra le rôle jusqu'au tome 13 inclus, la fin de sa participation, globalement remarquable, à la série s'approche), s'appelle "La Cible".

Que vaut ce onzième cru ? Allez, vous le savez. Vous avez vu la note, non ?

Lefranc est en Suisse, afin d'interviewer Igor Lipsky, un ancien danseur étoile. Dans le luxueux hôtel où réside Lipsky, Lefranc fait la connaissance d'Olga Ritter-Borg, une femme d'affaires travaillant dans le milieu chimique. Par hasard, dans la chambre de Lipsky (le document est placé plutôt en évidence, il n'a pas eu à chercher), il tombe sur un document confidentiel de la société appartenant à Ritter-Borg, société située au Québec, et faisant mention de l'enfouissement de déchets toxiques. Lefranc décide de se rendre là-bas, flairant un bon scoop (il est journaliste, ne l'oublions pas). Il va tomber dans un guet-apens, et se retrouver piégé, coincé sur une île du Pacifique devant servir de lieu de bombardement d'un missile atomique...

Les dessins sont très bien, comme toujours avec Chaillet, mais hélas, le scénario s'embourbe dans une invraisemblance totale. On a beaucoup de mal à croire en cette histoire de piège/punition pour un journaliste un peu trop curieux (comme tout journaliste qui se respecte, en même temps), la solution est plutôt du genre radicale. Et puis, je n'en ai pas parlé dans le résumé, mais un connaisseur en "Lefranc", en voyant le nom de la cheffe d'entreprise cité plus haut, fera un lien direct avec un fameux personnage de méchant récurrent, l'ennemi de Lefranc, qui intervient régulièrement (pas aussi régulièrement qu'Olrik pour "Blake & Mortimer", mais quand même très souvent) comme antagoniste dans les albums de la série, et qui intervient dans ce tome 11 par ailleurs : Axel Borg. Bref, on sent le coup fourré dès le départ, et étonnant que notre journaliste blondinet ne soit pas interloqué en entendant le nom, au début de l'album, tellement ça semble gros...
Une belle déception que ce tome 11, mais d'autres albums seront encore moins bons par la suite, il faut le préciser ! Mine de rien, le dernier grand opus reste le tome 8 selon moi (le 9 était super, quand même), et le dernier chef d'oeuvre, sans doute le tome 5.

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