La petite ouvrière métisse
de Sandrine-Malika Charlemagne

critiqué par JPGP, le 7 décembre 2023
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Sandrine-Malika Charlemagne et l'origine
La métisse dont il est question ici, Sandrine-Malika Charlemagne semble la connaitre seulement par des images c''est néanmoins l'auteure elle-même. Elle garde de son pays d'origine l" étreinte inoubliable. Celle qu’elle espéra depuis longtemps en secret. Reste sa caresse sous un feu brûlant.

Comme sa métisse la poétesse reste ancrée dans les roches du Djurdjura, les mains tendues vers un fil d’un blanc inviolable, entre le ciel et le monde. Elle a donc bien assimilé la leçon de civilisation des Grands Charles, "l’homme à la barbe fleurie comme celui qui couvrit le massacre du 17 octobre 1961 avant de crier halte au feu".

Depuis le sein même de son nom carolingien, Sandrine-Malika Charlemagne guerroie contre eux et contre les Pater Familias qui châtient à coups de ceinture.

Son livre est donc le chant de toutes les Djamila dans les sables chauds et sur les trottoirs froids dans une composante féministe de sa poésie procède moins d’une théorisation que d’une empathie vécue pour la souffrance maternelle et la colère des sœurs.

Jean-Paul Gavard-Perret