Les Armes de la lumière
de Ken Follett

critiqué par Pascale Ew., le 2 juillet 2024
( - 57 ans)


La note:  étoiles
Toujours aussi passionnant et pour une fois, un peu moins contrarié
De 1792 à 1824, à Kingsbridge, la révolution industrielle voit l’industrie du textile se transformer grâce à l’invention de machines toujours plus performantes. Les ouvriers tentent de se défendre en constituant des syndicats, mais ils sont contrés par des lois iniques qui leur interdissent de se rassembler et de critiquer, sous peine de travaux forcés parfois à l’autre bout de la terre.
Sal Clitheroe qui a vu son mari mourir dans un accident dû à l’impitoyable fils du châtelain Will Riddick, tente d’élever seule son fils Kit. Ce dernier est enrôlé pour servir à six ans au château et y vivre. Alors qu’elle essaie de le défendre de la maltraitance de Will en le frappant, elle est condamnée à quitter son village.
Amos Barrowfield reprend son entreprise de son père. Hélas, il est concurrencé par l’impitoyable échevin Joseph Hornbeam et doit également faire face à la demande décroissante due à la guerre en France.
Beaucoup d'histoires d'amour se font, parfois lentement, et les mœurs évoluent très lentement aussi.
Ken Follett nous conte une histoire toujours pleine de rebondissements, de contre-temps – mais qui s’adoucissent pour une fois au fil des pages - ; une histoire qui laisse nombre de personnes mortes sur le bord du chemin, que ce soit par condamnations lors de jugements impitoyables ou durant l’interminable guerre contre la France.
J’ai aimé les passages qui se déroulent en Belgique vers la fin de la guerre et toute la description détaillée de la bataille de Waterloo. Ken Follett décrit l’histoire qui se transforme inexorablement, que ce soit pour les classes sociales ou la révolution industrielle, les améliorations du sort des pauvres, mais à quel prix ?