Carnets d'Orient tome 12 : Suites algériennes - 1962-2019 - Seconde partie
de Jacques Ferrandez

critiqué par Elko, le 14 janvier 2024
(Niort - 48 ans)


La note:  étoiles
La confusion des luttes intestines
Voici le dernier acte de la série.

En 1962 l’Algérie conquiert son indépendance. Et à l’opposition au colonisateur français succèdent les rivalités entre diverses factions algériennes.

Pour la prise du pouvoir d'abord. Deux entités militaires s’affrontent : les troupes fraîches des frontières soutenues par des puissances étrangères font face aux maquisards combattants. Quelques années plus tard le pouvoir change de main suite à un coup d’état. Puis les années noires en 90 ouvrent une décennie de violences entre le régime militaire et les intégristes du FIS.
Dans ces périodes où l’Algérie se présente comme un fer de lance tiers-mondiste d’autres préoccupations à l’internationale émergent, notamment contre l’impérialisme occidental et sur la question d’Israël.
C’est au cœur de ces conflits internes que nous retrouvons les personnages de Ferrandez. Entre engagements politiques et histoires d’amour, l’auteur personnifie les forces en jeu.

Malheureusement ce dernier album m’a paru moins éclairant que les précédents. La période est évidemment riche et complexe. Mais le découpage avec de nombreux allers-retours, les personnages qui graphiquement se ressemblent et les situations familiales labyrinthiques m’ont un peu perdu.