La maison du loch
de Patricia Wentworth

critiqué par Jfp, le 25 janvier 2024
(La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans)


La note:  étoiles
ann et les monstres
Décidément, Patricia Wentworth, cette auteure anglaise qui publia une bonne centaine de romans policiers des années 1930 aux années 1950, mérite d’être redécouverte et appréciée à sa juste valeur, avec son imagination débordante et un art du suspense valant bien celui de sa célèbre contemporaine Agatha Christie. Dans "La maison du loch", nous voilà entraînés dans les aventures d’Ann Vernon, une jeune femme de milieu très modeste, victime d’une diabolique machination car certaines personnes savent (et le lecteur par la même occasion, et ce dès les premières pages) qu’elle va devenir très riche à la mort d’un oncle qu’elle n’a jamais connu. On va de rebondissement en rebondissement en compagnie de cette demoiselle dont la modestie apparente cache un caractère bien trempé et un courage hors du commun. Un thriller magistralement bien conçu, mais aussi une ode à la libération de la femme, en ces années où celle-ci n’avait, du moins en Angleterre (pardon, en Écosse !), que le droit d’obéir aux parents et maris. Avec en prime, en fin d’ouvrage, une touche de fantastique typiquement écossaise qui ravira les amoureux d’Adèle Blanc-Sec, la célèbre héroïne du bédéiste Jacques Tardi.