Edward Hopper de Nicolas Cendo

Edward Hopper de Nicolas Cendo

Catégorie(s) : Arts, loisir, vie pratique => Arts (peinture, sculpture, etc...) , Arts, loisir, vie pratique => Guides et dictionnaires

Critiqué par Septularisen, le 26 janvier 2024 (Inscrit le 7 août 2004, - ans)
La note : 7 étoiles
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L’UNIVERS FASCINANT D’EDWARD HOPPER.

Ce livre est le catalogue de l’exposition consacrée au peintre américain Edward HOPPER, qui s’est tenue au «Musée Cantini» (1), à Marseille en 1989. C’était d’ailleurs la première grande exposition consacrée au peintre en France.

Comme souvent dans les catalogues d’exposition, si la deuxième partie présente le «visuel», c’est-à-dire les tableaux que l’on peut voir dans l’exposition, commentés par Germain VIATTE [(*1939), Directeur et conservateur de musée], la première nous réserve aussi des surprises...
Tout d’abord avec une introduction du poète et conservateur du Musée Cantini, M. Nicolas CENDO (*1947). On trouvera ensuite un texte de Mme. Gail LEVIN [(*1948), Professeur d'histoire de l'art, spécialiste de la peinture d'HOPPER], qui nous propose une étude de l’influence sur la peinture de l'américain, des trois voyages entrepris par le peintre [à l'instigation de son professeur, Robert HENRI (1865 – 1929)], entre 1906 et 1910. Il s'embarqua en effet pour l'Europe, avec des séjours qui l'amenèrent à Paris, Londres, Amsterdam, Berlin, Bruxelles, Madrid… Afin d'étudier au plus près la peinture et le style des Impressionnistes français.
La bonne surprise reste encore à venir!.. Puisque l’on trouve aussi un très beau texte du poète français… Yves BONNEFOY (1923 – 2016) (2) (excusez du peu!..), intitulé «La photosynthèse de l’Ètre». Le poète nous expose les différentes étapes de la vie du peintre américain, en les mettant en rapport avec plusieurs tableaux. Il se permet même une audacieuse comparaison, très surprenante et très anachronique, entre la peinture d’Edward HOPPER (1882 – 1967) et celle du peintre néerlandais… «Vermeer de Delft»! de son vrai nom : Johannes VERMEER (1632 – 1675) (3).

La deuxième partie plus visuelle du catalogue intéressera sans doute plus ceux qui découvrent le peintre. On découvrira ici les reproductions des peintures (dont certaines très connues...) qui avaient été exposées à l'époque. Le «petit plus» étant ici qu’en plus des tableaux, nous sont aussi présentés des aquarelles, des gravures et même les dessins préparatoires de certains tableaux, au crayon sur papier. Ces derniers sont très intéressants, en ce sens qu’ils permettent de suivre le cheminement et l’évolution de la pensée du peintre, entre la première idée, le "premier jet", et le résultat final!..

Il m’est bien sûr impossible de citer toutes les œuvres reproduites, dans une si courte recension. Disons toutefois qu’on y retrouvera, entre autres:

«Maison près de la voie ferrée», (1925) («House by the Railroad» : https://fr.wikipedia.org/wiki/…). Le tableau dont Alfred HITCHCOCK (1899 – 1980) dit s’être inspiré pour la représentation de sa maison dans le film «Psychose» (1960).
«Automat» (1927) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Automat
«Tôt un dimanche matin» (1930), («Early Sunday Morning» : https://fr.wikipedia.org/wiki/…).
«Cinéma à New York» (1939), («New York Movie» : https://fr.wikipedia.org/wiki/New_York_Movie). La femme que vous voyez debout à droite, n’est autre que… Jo, la femme d’Edward HOPPER…
«Station-service» (1940), («Gas» : https://fr.wikipedia.org/wiki/Essence_(Hopper)).
«Bureau la nuit» (1940), («Office at Night : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bureau_de_nuit).
«Hall d’hôtel» (1943), («Hotel Lobby» : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hotel_Lobby). Le couple que vous voyez au fond du tableau sont Jo et Edward HOPPER...
«Midi» (1949), («High Noon» : https://fr.wikipedia.org/wiki/High_Noon_(Hopper)
Et bien sûr son tableau le plus connu, et que l’on ne présente plus… «Oiseaux de nuit» (1942) («Nighthawks» en V.O. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Nighthawks).

Que dire de plus? L’ouvrage offre au lecteur l'occasion d'admirer des tableaux, - reproduits en couleur et en pleine page -, rarement vus puisque l’exposition est composée essentiellement des tableaux provenant du legs de Mme Josephine «Jo» VERSTILLE NIVISON (1883 - 1968) (4), la veuve de HOPPER, au Whitney Museum Of American Art (New York) (5). Mais aussi de redécouvrir l'artiste, de dépasser les apparences connues, grâce aux eaux-fortes et autres dessins à la mine au carbone, afin de mieux comprendre, de réexaminer, de revisiter, l’œuvre du peintre sous un jour nouveau… Que demander de plus?

Est-ce que je recommande la lecture de cet ouvrage? Oui, en premier lieu à tous les admirateurs (comme moi…) du grand peintre américain, en particulier à ceux qui veulent découvrir son œuvre… Alors, ne boudons pas notre plaisir!

(1). : Cf. : Ici sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_Cantini
(2). : Cf. : Ici sur CL : https://critiqueslibres.com/i.php/vauteur/422
(3). : Cf. : Ici sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Johannes_Vermeer
(4). : Cf. : Ici sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Josephine_Hopper
(5). : Cf. : Ici sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/…

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