Diaphane s'installe
de Laurence Skivée

critiqué par JPGP, le 26 février 2024
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Kaurence Skivée : précisions
Une nouvelle fois Laurence Skivéee va vers l'épure et l'essentiel. Jaillit une transparence à la vie,de chaque instant. Quelques mots sont prsent pour dire l’essentiel du corps qui traverse le temps avec maitrise si bien que "Parler de Diaphane c’est parler de sa lumière."

Celle qui reste une "border line (...) à l'oeuvredu rien", parle non pour rien dire mais retenir l'essentiel en feignant dene pay y toucher : elle parleet oublie. Voire...
Le beauté émerge du banal en mettant en exergue la beauté des coïncidences et en mêlant humour au second degré et profondeur. Laurence Skivée cultive le paradoxe vue l'improbabilité d'un centre. Troubles et défaillances créent des trajets d'une fuite à répétition. Le peu inscrit odyssées et chutes entre crêtes et creux.

Les paroles demeurent germinatives dansun corpus de reliques qui rendent la vie plus vive sans jamais s’apesantir. Entre fuite et fixation. Toute pensée après peu de temps arrête pour échapper et faire entrer dans peut-être l'irréalisable.

Au besoin Laurence Skivée semble s'arrêter à mi chemin pour mieux repartir sans jamais se satisfaire de ce qu'elle vient d'écrire et se préparant à autre chose. Cest là un combat avec le corps pour faire face au monde opaque.

Sans cesse l'auteur seremet en selle autant par instinct que par intelligence. Si bien que l'isolée ne cesse d'établir des rappports d'elle à elle, à nous et à bien des impressions aussi passagères qu'à leur manière renversantes dans une suite de coincidences défaites, qu'elle rectifie patiemment à travers une poétique du corps et ses raisons qu'il faut rectifier sans arrêt. Ce livre en devient le processus de création et de justesse.

Jean-Paul Gavard-Perret