Les morts ont la parole
de Philippe Boxho

critiqué par Catinus, le 3 mars 2024
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Past mortem
Philippe Boxho : «Les morts ont la parole »
Tout d’abord, dans la préface, le Dr Philippe Boxho nous raconte comment il est devenu médecin légiste, un cheminement particulièrement singulier. Ensuite, il nous décrit avec minutie ce qu’il advient du corps humain directement après le décès, le long processus de la putréfaction. A travers des anecdotes vécues à Liège et dans la province, il nous raconte de faux suicides, de faux meurtres, de faux accidents. Confiées à de bons écrivains, toutes ces histoires seraient l’occasion de construire de palpitants romans policiers, des thrillers. Il est vrai que, tout au long de ces lignes, il faut parfois s’accrocher. Monsieur Boxho insiste à plusieurs reprises que, lui et son équipe, ont un profond respect les corps qui leur sont confiés. Pour répondre au lectorat français, « Les morts ont la parole » ainsi que « Entretien avec un cadavre » ont été ré-édités à 40.000 exemplaires. Quarante mille exemplaires chacun. Un troisième livre sortira en juin 2024.

Extraits :

- Rigidité cadavérique. Sauf cas particuliers, le corps est rigide en douze heures. Les rigidités commencent après deux heures post mortem par les mâchoires puis s’étendent progressivement à l’ensemble du corps en douze heures avant de disparaître au bout de vingt-quatre à trente-six heures post mortem.
- Mais commençons part le début. Les insectes, et notamment les mouches, peuvent être attirées par l’odeur que dégage le cadavre. A chaque stade de la putréfaction, une odeur différente et des insectes différents qui viennent sur le cadavre. (…) Les mouches viennent parfois de loin, parcourent des dizaines de kilomètres attirées par une odeur qui filtre par une fenêtre à peine entrouverte.
- Il faut conclure, non que je n’ai plus d’histoires à raconter, mais parce que tout à une fin, non seulement ce livre, mais même la vie, alors n’oubliez pas d’en profiter tant qu’elle vous sourit, dans le respect des autres et de vous-même, avant que ce soit la mort qui vous sourie.