Mémoires d'une galerie de Agathe Gaillard
Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances
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Agathe Gaillard et les siens
En 1975 opéra en France de l’art une petite révolution en ouvrant la première galerie consacré uniquement à la photographie. D’aucuns jugèrent cela hors du propos, voire iconclaste. . Au début écrit Agathe Gaillard « Nous avions presque l’impression de faire quelque chose d’illégal, qui ne se faisait pas ». Il ne fallut pourtant peu de temps avant que le succès s’imposât. Et ce avec une superbe car Agathe Gaillard ne se contenta jamais d’être une tête de pont des galeries américains ouvertes à l’art photograhique depuis belle lurette.
Agathe Gaillard ouvrit la voie. Après sa galerie il y eut Zabriskie pour la photographie américaine, Samia Saouma et la Remise du Parc, Viviane Esders, Alain Paviot pour les photos anciennes, « Noir et Blanc » dans le 15ème ou encore Michel Chomette. L’ouverture du Centre Pompidou boosta d’ailleurs le genre. Il n’empêche : Agathe Gaillard reste la pionnière et la figure majeure de la photographie à Paris.
Elle imposa au cours de plus de 250 expositions et en 35 ans de loyaux et excellents services des artistes tels que Robert Doisneau et Gisèle Freund André Kertesz, Françoise Ayxendri Bernard Faucon, Pierre Reimer, Hervé Guibert et aujourd’hui par exemple Jean François Spricigo ou encore un génie de l’art : Arno Rafael Minkkinen . Agathe Gaillard est de celle qui font bien la différence entre un magasin de vente de photographies et une galerie. Une galerie s’impose avec le temps et en définissant un style. C
Ce fut comme une maison d’édition. A ce titre la Galerie Agathe Gaillard est un peu à la photographie ce que les Editions de Minuit sont à la fiction. On sait en effet quel type d’artiste sont visibles chez la galeriste même s’ils peuvent sembler très différents les une des autres. Agathe Gaillard a exposé des photographe très divers. En fait tous ont mis une certaine idée de l’humain et de la « vérité » au centre de leur œuvre. La photographie étant sans doute moins perturbée par la notion de chez d’œuvre que la peinture il est en effet peut-être plus facile aux photographes à s’intéresser à l’humain trop ou trop peu humain. Ce fut la marque de fabrique des grands américains c’est l’estampille de celles et ceux qu’Agathe a accroché dans sa belle galerie rouge.
Jean-Paul Gavard-Perret
Les éditions
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Mémoires d'une galerie [Texte imprimé] Agathe Gaillard
de Gaillard, Agathe
Gallimard / Témoins de l'art
ISBN : 9782070140312 ; 19,90 € ; 26/04/2013 ; 176 p. ; Broché
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