Strickville
de Hélène Delhamende

critiqué par Catinus, le 20 mars 2024
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Stricky le meilleur ami des enfants
L’histoire se déroule dans une bourgade située à l’Est de la Belgique. Le 15 juin 2021, un gamin de huit ans, Brahms Paris, a disparu. Comme chaque matin, sa mère l’a conduit à l’école et depuis, plus de nouvelle. L’enquête s’essouffle.
A Strickville, c’est l’effervescence mais pour une toute autre raison : un park d’attractions, qui avait fermé il y a de cela quarante ans, va rouvrir en octobre. C’est Ash Paris, la sœur de Brahms qui est la principale narratrice de ce récit. Tout est en place, le thriller va pouvoir commencer. Ah ! un détail qui a son importance : il y a quarante, à Strickville, un gamin a disparu, lui aussi sans laisser de trace …
Se lit facilement, sans souci, quasiment d’une traite.
Hélène Delhamende, une auteure liégeoise, en est à son septième ouvrage. Pour en savoir davantage, il suffit de suivre ce lien :
https://critiqueslibres.com/i.php/vauteur/…

Extraits :

- Qu’est-ce qui se passe ? Putain ! Ash …Ne me dis pas que l’attraction est bloquée …

Paralysée par la peur, je ne réponds pas. Instantanément, je me rends compte que pour nous, le train fantôme ne va pas être seulement un manège à sensations, mais une réalité terrifiante. Tous les bruits se sont arrêtés. Les rires, le bruit des mécanismes, la musique … Tout. Je me retourne. J’appelle les garçons à l’arrière. Dylan et Max ont allumé la lampe de leur téléphone :
- Trop la classe, pas vrai ? Coincés dans l’attraction la plus terrifiante du parc, le soir d’Halloween …Que rêver de mieux ?

Mais qu’est-ce que les mecs sont chiants quand ils veulent impressionner les nanas ! Mon seul rêve, pour le moment, c’est de sortir de cette attraction, d’engloutir un burger et de rentrer chez moi. A mon tour, j’allume la lampe de mon téléphone et regarde tout autour. Personne ne semble s’agiter dans les nacelles. Personne ne semble nerveux. Les gens normaux considèrent certainement que l’attraction va redémarrer rapidement et qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Mais je ne suis pas normale. Je suis névrosée, complètement angoissée, terrifiée.

- On m’avait déjà dit que l’alcoolique qui décide de ne plus boire se trouve dans une situation fondamentalement instable : il échange une contrainte, celle d’être obligé de boire, contre une autre, celle de s’obliger à ne plus boire. La question est de savoir si l’alcoolique préfère échapper à la bouteille ou à la contrainte.