Norferville de Franck Thilliez
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers , Littérature => Francophone
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L'Enfer blanc
Comme à son habitude, Franck Thilliez nous offre un roman par an, et en alternance entre un roman mettant en scène son fameux duo de flics Sharko et Henebelle et one-shots. "La Faille", son précédent opus, était un Sharko/Hennebelle, voici donc, alternance respectée, un one-shot : "Norferville".
Magnifique couverture enneigée, blanche et bleutée, qui donne envie de lire le roman, et titre énigmatique qui, lui aussi, donne sacrément envie. "Norferville", 450 pages qui se lisent d'une traite, est un thriller qui se passe intégralement (le début de l'intrigue mis à part, et encore, ça représente si peu de pages) au Canada. Au Québec. Et dans la petite ville minière, fictive, et terriblement isolée (une carte sur le cavalier de couverture montre son emplacement, au centre ou presque du Québec, à quelques 700 kilomètres de la plus grande ville), de Norferville.
Là, dans cette ville, on découvre le cadavre, mutilé, d'une jeune femme française, Morgane Schaffran. Son père, Teddy, criminologue et détective privé basé à Lyon et qui n'avait plus de nouvelles de sa fille depuis plusieurs années, apprend sa mort, est dévasté, et se rend illico sur place pour essayer de comprendre ce qui s'est passé (à ce stade de l'enquête, on ne sait pas encore si c'est un meurtre ou une attaque d'animal sauvage, mais la thèse criminelle sautera aux yeux). Une jeune flic métisse, mi caucasienne mi-indienne (beaucoup d'autochtones issus de diverses tribus indiennes vivent dans les environs), issue de Norferville mais ayant quitté la "ville" à ses 16 ans (soit 20 ans plus tôt), après y avoir été violée par de mystérieux agresseurs, Léonie Rock, est chargée de l'enquête, et va, évidemment à contrecoeur (la ville lui rappelant le traumatisme de son viol) , se rendre sur place, retrouvant les lieux de son enfance et des personnages honnis (Liotta, chef de la police locale, qui hait les autochtones). Elle va rapidement faire la connaissance de Teddy, et le prendre avec lui pour l'enquête, malgré son lien de parenté avec la victime.
Un roman passionnant, peut-être pas le meilleur de l'auteur, mais certainement pas un des moins bons, que ce "Norferville" qui, en plus d'une intrigue policière dont l'atmosphère n'est pas sans rappeler les polars scandinaves (les lieux de l'action y sont pour beaucoup), se double d'une dénonciation de la manière dont sont traitées les populations autochtones au Canada par les caucasiens. Un excellent thriller à lire absolument.
Les éditions
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Norferville: Nouveauté Franck Thilliez 2024 - l'auteur de thriller préféré des français
de Thilliez, Franck
Fleuve noir
ISBN : 9782265157798 ; 22,90 € ; 02/05/2024 ; 456 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (2)
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Un sujet intéressant, un thriller banal.
Critique de Sotelo (Sèvres, Inscrit le 25 mars 2013, 41 ans) - 4 septembre 2024
Des sujets modernes
Critique de Sonic (, Inscrite le 22 juillet 2022, 41 ans) - 17 mai 2024
Le prologue décrit le crime qui eut lieu en 1996 dans un pick-up, commis par trois Canadiens blancs sur deux adolescentes de seize ans autochtones. Vingt ans plus tard, Léonie Rock, l'une d'elle, est lieutenant et mène l'enquête suite à la découverte d'une jeune femme morte de façon sordide à Norferville, la ville qu'elle avait quittée pour tirer un trait sur sa jeunesse. Le Français Teddy, père de la victime et détective privé à Lyon, l'aidera dans l'enquête.
Ainsi, le roman permet de décrire l'ambiance et les mœurs par deux personnages extérieurs d'une petite ville canadienne coupée du monde. Les autochtones se morfondent et boivent car leurs terres ne leur appartiennent plus, les hommes qui travaillent à la mine s'avèrent souvent violents.
L'auteur n'a toutefois pas trop compliqué l'enquête, on devine facilement qui est le violeur dès le premier tiers du roman. La fin sert à nous le confirmer même si le dénouement parait assez invraisemblable, dans le but de sortir de l'ordinaire. L'écriture aurait pu être un peu plus recherchée car il fait usage de nombreux termes familiers dans la narration alors qu'ils sont déjà assez présents dans les dialogues.
En résumé, j'ai bien aimé le fond, un peu moins la forme.
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