Claude Gueux de Victor Hugo

Claude Gueux de Victor Hugo

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Killeur.extreme, le 19 décembre 2004 (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 43 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 17 avis)
Cote pondérée : 8 étoiles (627ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 31 069  (depuis Novembre 2007)

Une histoire vraie...

transformée en réquisitoire banal, un simple fait divers transformé en poème dénonçant la peine de mort, grand combat de l'auteur.

Claude Gueux n'est pas vraiment un roman, il a plutôt la taille d'une nouvelle et ce n'est pas une fiction.

Résumé: Claude Gueux modeste ouvrier est condamné à 5 ans de prison pour un vol qui a permis de nourrir sa maîtresse et (son?, je ne sais plus) enfant. Honnête travailleur et bon avec ses co-détenus il est aimé par ceux-ci et détesté par le Directeur qui voit en lui un rival à son autorité. Claude se fait un ami, Albin qui partage sa nourriture avec lui. Puis un jour Albin est transféré....

Mon but étant que vous lisiez le livre, je n'en dirai pas plus. Ce qui est frappant c'est qu'on voit que l'histoire de Claude Gueux, fait divers parmi tant d'autres de l'époque similaire, a inspiré à Hugo ce roman ou cette nouvelle, vous choisirez, et surtout "Les Misérables"pour l'histoire de Jean-Valjean assez similaire.

Je vous conseille de lire l'édition du livre de poche regroupant Claude Gueux avec "Le dernier jour d'un condamné" et "l'affaire Tappenaire"qui donne une idée de l'acharnement de Hugo pour tenter de faire gracier des condamnés à mort.

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Un chef d’œuvre

8 étoiles

Critique de Bernard2 (DAX, Inscrit le 13 mai 2004, 75 ans) - 21 septembre 2020

Ce n’est certes pas l’ouvrage le plus connu de Victor Hugo, mais quelle puissance d’écriture dans ces quelques pages ! Tant sur la forme que sur le fond.
Tout a été dit dans les commentaires précédents, et il ne semble pas utile d’apporter quoi que ce soit d’autre. Sinon pour dire que c’est sans doute un titre à recommander vivement à celles et ceux qui, ne lisant pas ou très peu, sont rebutés par la taille d’un livre « normal ». Et si cela pouvait donner le goût de la lecture à certains, ce ne serait assurément pas un conseil donné en vain.

La puissance littéraire dans la concision !

10 étoiles

Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 2 février 2020

Contrairement à une grande majorité des critiques, je ne considère pas ce court roman de Victor Hugo comme une plaidoirie contre la peine de mort.
Certes, elle est l'aboutissement, le dénouement inéluctable de l'oeuvre mais c'est avant tout à l'injustice de la société des Hommes que s'attaque l'auteur.
Une société française dans laquelle le Peuple a faim et ne sait pas lire.
Voilà ce que dénonce Hugo, comme une excuse, un terreau inévitable aux crimes et délits commis par des hommes désespérés.
Claude Gueux est l'un d'entre eux, emprisonné parce qu'il est pauvre, condamné parce qu'il s'élève contre l'injustice.
On excuse un homme qui fracasse la tête du directeur de la prison à coup de hache mais on s'indigne sur sa condamnation à la peine de mort ?

Quoi qu'il en soit, c'est une oeuvre courte, puissante et poignante qui pousse à la réflexion.
Du très grand "Hugo" !!!

PS: roman découvert en audio-livre.

Ca vaut la peine

7 étoiles

Critique de Vinmont (, Inscrit le 12 août 2014, 50 ans) - 24 juillet 2019

Un livre de Victor HUGO qui traite de la peine de mort est toujours à découvrir.
Le combat et la vision de ce grand écrivain ne peuvent laisser indifférent. Sa vision est d'autant plus intéressante qu'elle ne semble pas fermée et on se demande même parfois quelle est sa réelle opinion. Néanmoins, tout son talent et la force de son écriture nous persuadent.
Ce livre est moins fort que "le dernier jour d'un condamné" mais il est à lire.

Un Gueux de grand noblesse d'âme.

10 étoiles

Critique de Maranatha (, Inscrit le 17 janvier 2019, 52 ans) - 21 mars 2019

Le grand Hugo défendant bec et ongles la justice et la charité . Pourfendant l'iniquité par ses mots qui sonnent toujours aussi justes. Une belle plaidoirie, un condensé de la pensée Hugolienne qui se lit rapidement.

Intéressant.

7 étoiles

Critique de Obriansp2 (, Inscrit le 28 mars 2010, 54 ans) - 24 février 2019

C'est un livre, non, c'est plutôt un essai, car le livre de poche compte 140 pages, mais bon si on enlève la préface, la notice, la bibliographie, la chronologie et les notes, le livre compte à peine 30 pages, pas très sympa de la part de la maison d'édition Folio. Mais bon heureusement que le livre coûte 2,50 euros. Après quant au contenu, c'est l'histoire d'un homme, un détenu de prison, qui décide de tuer le directeur de la prison, après il y a le jugement, la condamnation à mort et pour finir, il y a le plaidoyer sur la peine de mort de la part de l'auteur. Bon un bon petit livre qui se lit rapidement. Après il n'y a pas grand chose.

Intéressant

8 étoiles

Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 15 décembre 2018

Claude Gueux est emprisonné pour vol. Dans l’établissement pénitentiaire, il se lie d’amitié avec un certain Albin. Jaloux de cette amitié, le directeur décide de les séparer. Désespéré par le sort, le forçat décide de supprimer ce bourreau qui est insensible à ses requêtes.
Via cette nouvelle, Victor Hugo prend la défense des opprimés et se déclare contre la peine de mort.

Extraits :

- Le peuple a faim, le peuple a froid. La misère le pousse au crime ou au vice, selon le sexe. Ayez pitié du peuple, à qui le bagne prend ses fils, et le lupanar ses filles. Vous avez trop de forçats, vous avez trop de prostituées.
Que prouvent ces deux ulcères ?
Que le corps social a un vice dans le sang.
Vous voilà réunis en consultation au chevet du malade ; occupez-vous de la maladie. Cette maladie, vous la traitez mal. Étudiez-là mieux. Leslois que vous faites, quand vous en faites, ne sont que des palliatifs et des expédients. Une moitié de vos codes est routine, l’autre moitié empirisme.

- Puisque vous êtes en verve de suppressions, supprimez le bourreau. Avec la solde de vos quatre-vingts bourreaux, vous payerez six cents maîtres d’école.
Songez au gros du peuple. Des écoles pour les enfants, des ateliers pour les hommes.
Savez-vous que la France est un des pays de l’Europe où il y a le moins de natifs qui sachent lire ! Quoi ! la Suisse sait lire, la Belgique sait lire, le Danemark sait lire, la Grèce sait lire, l’Irlande sait lire, et la France ne sait pas lire ? c’est une honte.

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Lecture en pdf :
https://ebooksgratuits.com/pdf/…

D'un grand homme

8 étoiles

Critique de Junos2005 (, Inscrite le 12 mars 2013, 34 ans) - 21 janvier 2014

J'ai été frappée par le talent rhétorique de Hugo.
L'histoire plutôt prosaïque parvient à être détaillée de manière précise et on sent une progression dramatique augmenter au fil des pages. J'ai cependant trouvé que ce récit n'égalait pas celui du "dernier jour d'un condamné".
C'est particulièrement la seconde partie, celle du plaidoyer, qui importe par sa superbe. Quel talent d'orateur s'y déploie! Cet argumentation si lyrique et persuasive nous renvoie à son "discours sr la misère devant l'assemblée" ou même au "J'accuse" de Zola. Il est dommage que de tels hommes, si profondément impliqué dans la société, si talentueux, ne soient plus d'actualité. Il est des patriotismes et des humanismes qui frappent pour l'éternité! La peine de mort, thème si cher et si personnel à Hugo, se trouve mise face à la plus terrible des oppositions.

Plaidoyer contre la peine de mort

6 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 29 novembre 2011

Claude Gueux participe de la même inspiration que « Le dernier jour d’un condamné ». Victor Hugo nous raconte une histoire, appuyée sur une affaire réelle dans ce cas, pour démontrer, ou au moins mettre en scène ses arguments pour l’abolition de la peine de mort. Dans l’édition que j’ai « écouté » (audiolivre), « Claude Gueux » était doublé d’un discours de Victor Hugo à l’Assemblée Nationale pour l’abolition de la peine de mort.

« " ...Un homme nommé Claude Gueux, pauvre ouvrier, vivait à Paris en 1831. Il avait avec lui une fille qui était sa maîtresse et un enfant de cette fille... Il était capable, habile, intelligent, fort mal traité par l'éducation, fort bien traité par la nature, ne sachant pas lire mais sachant penser. Un hiver, l'ouvrage manqua. L'homme, la fille et l'enfant eurent froid et faim. L'homme vola. Il en résulta trois jours de pain et de feu pour la femme et pour l'enfant et cinq ans de prison pour l'homme. Il fut envoyé faire son temps à la Maison Centrale de Clairvaux. On va voir ce que la Société en a fait. " “

Je ferais la même réflexion que pour « Le dernier jour … » : la puissance de feu de Victor Hugo au service de la cause abolitionniste de la peine de mort. Limite du genre ; on juge un peu selon ses convictions. On va abonder à la moindre trouvaille si l’on est abolitionniste, on va chercher la bébête si l’on est partisan de la peine de mort.
Encore que l’histoire est plus troublante ici : il y a un réel acharnement du Directeur de la Centrale de Clairvaux, dans la version scénarisée de Hugo, sur Claude Gueux, pour le mettre dans la souffrance, pour lui interdire le moindre répit, le moindre aménagement de son malheur pour supporter sa peine. Acharnement qui se termine par le meurtre du Directeur par Claude Gueux, dans un acte qui aurait pu être jugé avec les circonstances atténuantes de victime de harcèlement d’une part et de bonne conduite en prison d’autre part. C’est là que commence le plaidoyer, quand l’histoire est pliée, le meurtre accompli …
Victor Hugo y met tout son talent, toute sa véhémence, mais l’exercice est par trop dichotomique. Gentil Gueux contre méchant Directeur.

mon opinion

5 étoiles

Critique de Kafasesino (, Inscrit le 2 février 2011, 59 ans) - 2 février 2011

Claude GUEUX de Victor HUGO est un livre qui critique la peine de mort du point de vue de l'auteur, en présentant la vie d'un détenu et son changement qui va le condamner. À travers ce livre Victor HUGO cherche a défendre les libertés fondamentales de l'homme qui dans ce récit sont limitées.
Ce livre à visée argumentative dénonce et illustre très bien le thème de a peine de mort par la personnalité de certains personnages qui tout au long du récit ont un rôle clé dans son évolution. Ce livre est très difficile à comprendre car il est écrit en vieux français. Sur certaines pages, la moitié de la page est consacrée à l'explication du texte qui est parfois tout de même dur à comprendre malgré les explications. Il faudrait lire le livre une deuxième fois pour comprendre le livre dans son intégralité.

Petit mais terriblement bien écrit!

9 étoiles

Critique de Lalie2548 (, Inscrite le 7 avril 2010, 39 ans) - 11 octobre 2010

Je n'avais jamais lu Victor Hugo mais je suis contente d'avoir commencé avec ce livre. Je le trouve très fort en émotions et en réflexion.

Claude Gueux est un homme comme les autres mais un jour il commet des actes qui le plongent dans l'horreur.

Je trouve ce texte très bien construit avec une argumentation solide. Ce n'est pas du tout ennuyeux bien au contraire.

A lire!!!

Un manifeste généreux

10 étoiles

Critique de Le rat des champs (, Inscrit le 12 juillet 2005, 74 ans) - 20 janvier 2008

Qui a tué Claude Gueux, et pourquoi? Victor Hugo nous l'explique abondamment: ce sont la misère, l'égoïsme et la bêtise. Si cet homme, foncièrement bon, intelligent et honnête n'avait pas été amené à voler de quoi nourrir sa famille pendant trois jours, il ne se serait pas retrouvé au pénitencier pour cinq ans, n'aurait pas été en butte à la stupidité hautaine du directeur, dont la mort est la conséquence logique. Ce livre très court se termine par un plaidoyer vibrant pour une société juste et égalitaire. Comme dans "les derniers jours d'un condamné", Hugo dénonce l'absurdité et l'ignominie de la peine de mort, mais ici il va plus loin encore. La vraie coupable de cette horrible histoire, c'est la société, parce qu'elle ne remplir pas son devoir de faire "toujours pour l'individu autant que la nature".

A la fin, Victor Hugo expose le seul programme politique possible: alphabétiser le peuple, remplir les têtes pour ne pas devoir les couper, payer six cent maîtres d'école avec la solde des quatre-vingt bourreaux. Tout le reste, la couleur des boutons des uniformes de la garde nationale, par exemple, ce ne sont que des stupidités. Sa pensée, très formatée par un christianisme social, reste néanmoins visionnaire et très actuelle, à une époque comme la nôtre où des directeurs d'entreprise se voient offrir des parachutes dorés de millions d'euros, alors que ceux qu'ils ont licenciés pour accroître les bénéfices des actionnaires croupissent dans la misère. Le combat continue, et on peut se demander s'il finira un jour.

Révolution ou lectures bibliques ?

9 étoiles

Critique de Bolcho (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 76 ans) - 29 juin 2007

Superbe texte. Il a été déjà abondamment commenté, je me contenterai donc de parler de la seconde partie où l’auteur intervient en quelque sorte comme militant.

« Le peuple a faim, le peuple a froid. La misère le pousse au crime ou au vice, selon le sexe. »
Le constat, très moderne, est implacable. Le remède proposé par Hugo, par contre…

« Cette tête de l’homme du peuple, cultivez-la, éclairez-la, moralisez-la, utilisez-la ; vous n’aurez pas besoin de la couper ».
Parole forte par laquelle l’auteur termine son texte, mais quand on entre dans le détail, les choses me posent plus de questions. En gros, Hugo veut que le peuple de France apprenne à lire pour qu’on puisse lui mettre entre les mains avec profit l’Ecriture sainte. Suit cet extrait où se mêlent étrangement des accents quasi révolutionnaires et des solutions d’un cynisme soufflant :

« Quoi que vous fassiez, le sort de la grande foule, de la multitude, de la majorité sera toujours relativement pauvre, et malheureux et triste. À elle le dur travail, les fardeaux à pousser, les fardeaux à traîner, les fardeaux à porter. Examinez cette balance : toutes les jouissances dans le plateau du riche, toutes les misères dans le plateau du pauvre. Les deux parts ne sont-elles pas inégales ? La balance ne doit-elle pas nécessairement pencher, et l'Etat avec elle ? Et maintenant dans le lot du pauvre, dans le plateau des misères, jetez la certitude d'un avenir céleste, jetez l'aspiration au bonheur éternel, jetez le paradis, contrepoids magnifique ! Vous rétablissez l'équilibre. La part du pauvre est aussi riche que la part du riche. »

clair net et précis

9 étoiles

Critique de Lecteur n°1 (, Inscrit le 10 juin 2005, 39 ans) - 30 octobre 2005

Dans ce livre, Hugo montre clairement son opinion sur la peine de mort. Il intervient souvent, met l'accent sur l'injustice qu'a vécu Claude Gueux en prison et explique comment on peut en arriver à commettre les actes qu'il a commis.

Simple, claire, choquante...

9 étoiles

Critique de Adrian (, Inscrit le 28 mai 2005, 34 ans) - 28 mai 2005

Certainement l'un des meilleurs livres débattant sur la peine de mort. Claude Gueux est d'abord une histoire vraie, ce qui est le plus touchant.
La nouvelle se décompose en deux parties ce qui est une distinction claire entre les faits et l'avis d'Hugo. (Bien que celui-ci laisse quelques commentaires dans l'histoire)
Ici Hugo ne s'encombre pas de descriptions superflues, il décrit une histoire claire et relativement brève sans décors et détails gênants...
De plus, lorsqu'Hugo débat de la peine de mort, il est à la fois pour et contre. Il donne certes très clairement son avis mais il pèse tout de même le pour et le contre sans nous faire un bourrage de crâne intensif.

S'il fallait résumer la nouvelle en trois mots : Simple, claire, choquante.

Manipulateur

7 étoiles

Critique de JeTsiK (, Inscrite le 16 mai 2005, 34 ans) - 16 mai 2005

j'admire la façon dont Victor Hugo mène son combat contre la peine de mort et nous influence de telle façon que notre jugement va dans son sens. Et rien que pour cette merveilleuse manipulation je vous conseille ce livre, un chef d'oeuvre et un livre historique à la fois.

Si beau et émouvant

7 étoiles

Critique de Lolita (Bormes les mimosas, Inscrite le 11 décembre 2001, 38 ans) - 5 janvier 2005

Hugo a l'art de nous faire sortir nos petits mouchoirs. Malgré tout, cette histoire n'est pas simplement émouvante, elle relate le véritable combat d'un intellectuel contre la peine de mort.
Fortement conseillée cette nouvelle se lit rapidement et laisse des souvenirs impérissables.

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