La chute du Temple de Jérusalem
de Lucien Poznanski

critiqué par CC.RIDER, le 7 mai 2024
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Un évènement clé pour trois religions
En avril 70, suite à diverses révoltes du peuple juif (principalement due aux Zélotes et aux Sicaires), Titus organise le siège de la ville de Jérusalem. Le 25 mai, les Romains parviennent à s’emparer du premier rempart, puis du second quelques jours après. Ce n’est que le 24 juillet que la forteresse Antonia est enlevée. Les révoltés se retranchent dans le Temple, lieu le plus sacré de la ville. Et ce n’est que le 30 août qu’il est investi puis brûlé et finalement totalement détruit. En 135, l’insurrection de Bar Kokhba, dernier soubresaut de la révolte des Juifs contre l’Empire romain, s’achève par la soumission totale de toute la région. Les Juifs sont alors définitivement vaincus. L’empereur Hadrien transforme Jérusalem en « Aelia Capitolina ».
« La chute du temple de Jérusalem » est un essai historique facile à lire tout en restant de grande qualité. L’auteur, s’appuyant sur les textes de Flavius Josèphe, donne une très bonne présentation des évènements historiques. Il montre combien cette destruction fut cruciale pour les peuples juifs puis chrétiens. Les premiers considérèrent que Dieu les avaient abandonnés et se rabattirent sur les synagogues en pensant que le Temple ne serait reconstruit qu’à la venue du Messie. Les seconds y virent une preuve de la nouvelle alliance divine. Actuellement une mosquée s’élève à son emplacement exact et les Juifs se recueillent devant le mur des Lamentations qui n’est qu’un vestige des remparts et non du Temple lui-même. Ouvrage intéressant, même si les conséquences sociales, politiques et religieuses de cet événement auraient méritées de plus amples développements. À noter un intéressant chapitre sur l’historien juif très romanisé Flavius Josèphe, une très importante bibliographie (une vingtaine de pages d’ouvrages de référence permettant d’approfondir la recherche sur le sujet) et une chronologie bien utile également.