L'université des chèvres
de Christian Lax

critiqué par Mimi62, le 14 mai 2024
(Plaisance-du-Touch (31) - 71 ans)


La note:  étoiles
Un contenu universel servi par un graphisme somptueux
A travers le temps et l'espace, un regard sur l'éducation avec l'implication de certains et les oppositions d'autres

Bizarrement, j'ai abordé cette BD sans avoir lu la quatrième de couverture, juste parce que plusieurs personnes m'en avaient dit grand bien.
Je ne savais donc pas où j'allais en ouvrant cet ouvrage.
Dès les premières pages , j'ai été emmené dans le récit, séduit par les graphismes, charmé par l'atmosphère globale.
Ce sont d'abord les graphismes qui m'ont littéralement charmé, envoûté. Le trait est précis, permettant une identification aisée des personnages et des lieux, ainsi qu'une richesse dans les expressions. Il en est de même pour les habillements. On ne peut pas non plus passer à côté de la mise en couleur. Elle ne correspond pas à ce qui me plaît généralement mais ici c'est tout simplement somptueux. A préciser qu'il n'y a aucune faiblesse dans cette qualité peu ordinaire. Au passage, il faut noter les doubles pages sur des paysages grandioses. Ils ne foisonnent pas de détails mais le ressenti est à l'aune de ces immensités.
Le scénario quant à lui m'a d'abord fait penser que l'on s'engageait dans une narration historique des vies dans les montagnes puis, petit à petit, d'époques en lieux différents, on comprend la nature du fond du sujet : l'importance de l'éducation, la lutte entre la connaissance et l'obscurantisme, obscurantisme pouvant prendre divers aspects : la tradition, la religion, la culture, les sexes, la géographie.
Une fois de plus, j'ai été conquis par cette nouvelle génération de BD dont le contenu aborde des problèmes majeurs avec une profonde humanité.

Je ne sais plus quand j'ai mis la note de 5, je l'attribue très très rarement mais cette fois je n'hésite pas une seconde.
Un incontournable !