Le ciel en sa fureur
de Adeline Fleury

critiqué par Alma, le 19 mai 2024
( - - ans)


La note:  étoiles
Entre fantômes du passé et poids du présent
Une petite commune rurale de la côte ouest du Cotentin ;
Un bourg , des hameaux où vivent les gens du cru, ceux qui y ont fait souche .

Le village est depuis toujours imprégné d'histoires du passé de certaines familles, d'affaires dont on n'ose guère parler et de superstitions liées à certains lieux de la commune, à certaines personnes, en particulier à certains types d'enfants porteurs de sortilèges .
Les croyances en des maléfices d'un autre temps ont la vie dure , ici !

A la périphérie , comme dans de nombreuses bourgades actuellement, un lotissement de maisons neuves, une sorte de cité dortoir où vivent des familles de rurbains qui travaillent en ville et ne se mêlent pas des affaires de la commune .

Entre ces deux types de population, deux jeunes femmes venues de la région parisienne intégrées à la vie du village : une vétérinaire, et une maréchale ferrante qui par leur métier vivent au sein de la communauté rurale, sans toujours toutefois bien comprendre ce qu'il s'y passe .
Un matin on découvre que 2 chevaux du club hippique ont été sauvagement massacrés . Les deux femmes vont alors chercher à comprendre pourquoi on s'en est pris à ces animaux .

A partir de ce moment, le roman qui a un fort ancrage régional et qu'on pourrait qualifier de roman du terroir devient un roman policier dont la caractéristique essentielle est qu'il baigne dans une atmosphère de réalisme magique. On y balance constamment entre rationnel et l'irrationnel, entre fantômes du passé et poids du présent .

Un beau roman riche en personnages, énigmatique, qui peut, en son début paraître déroutant . Au lecteur de se laisser envoûter, entraîner par l'écriture sensorielle d 'Adeline Fleury qui restitue à merveille l'atmosphère d'entre deux mondes dans laquelle baigne le récit